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Leader's Digest Leader's Digest #7 Newsletter

Update Conduite : Juillet 2024

Are we celebrating the wrong leaders?

[TEDxBerlin, 2/2024, Martin Gutmann]

Historian Martin Gutmann challenges our admiration for dramatic crisis leadership by exploring the concept of action fallacy. Using the example of the famed but disaster-prone explorer Ernest Shackleton, Gutmann argues that true leadership lies in preventing crises before they occur, rather than managing them with bold actions. This thought-provoking TED talk offers a fresh perspective on what makes a leader truly effective—a perspective that is equally appliable to the realm of military leadership.

Link: https://www.ted.com/talks/martin_gutmann_are_we_celebrating_the_wrong_leaders?subtitle=en

Kriegsreporter Kurt Pelda: «Um die Ukraine steht es besser, als viele glauben»

[ch media, 06.06.2024, Hinter der Schlagzeile]

Kriegsreporter Kurt Pelda beleuchtet den Einsatz von Drohnen an der Nordost-Front des Ukrainekrieges, Herausforderungen mit der innerpolitischen Mobilisierung und wie die russische elektronische Kriegsführung den Kriegsverlauf weiter beeinflussen könnte. Seine anschauliche Darstellung bietet Führungspersonen eine neue Perspektive auf die Lage in der Ukraine und die besonderen Herausforderungen während Kriegszeiten.

Link: https://open.spotify.com/show/7fym5cfgV0dwDuFXJmHDHb

Zombie leadership: Dead ideas that still walk among us

[The Leadership Quarterly, 16.01.2024, Haslam et al.]

Despite significant advancements in leadership theory, outdated and debunked concepts persist, driven by the interests of elites and the leadership industry. In «Zombie Leadership», Haslam, Alvesson, and Reicher dissect these «zombie» ideas, revealing how they flatter the powerful while stifling true progress. The paper identifies eight core axioms of zombie leadership, challenging the narrative which glorifies leaders at the expense of followers and collective success. This provocative review calls for a re-evaluation of leadership paradigms to finally put these dead ideas to rest and embrace more evidence-based approaches.

Link: https://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S1048984323000966#s0025

Er formt die künftigen Berufsoffiziere – Ein Gespräch mit dem Kommandanten der Militärakademie

[Team Armee Live, 21.06.2024, Matthias Müller, Hugo Roux]

Ein Blick hinter die Kulissen der Militärakademie der Schweizer Armee: Brigadier Hugo Roux spricht über seine Aufgaben als Kommandant der Bildungsstätte für zukünftige Berufsoffiziere. Er erläutert, was Leadership für ihn ausmacht und welche Werte er als Führungsperson pflegt. Dabei teilt er seine Ansichten zu Disziplin, Wertevermittlung, Loyalität, Einbezug der Unterstellten, Ehrlichkeit und der Wichtigkeit von Rollenverständnis. Seine Lebenserfahrungen und interessanten Ansätze bieten wertvolle Anregungen zur Selbstreflexion für sämtliche Führungskräfte.

Link: https://www.youtube.com/watch?v=4ishbQNzS3U

Techcraft on Display in Ukraine

[War on the Rocks, 16.05.2024, Brian A. Hester, Dennis Doyle, Ronan A. Sefton]

In modern warfare, tactics and technology are inseparable. The authors highlight the concept of «techcraft» – the field-expedient use of technology in war – as crucial for soldiers’ success on the battlefield. Ukraine’s defense, using creative combinations of tactics and technology, demonstrates the importance of rapidly integrating technological innovations. To foster these skills in the U.S. Army, leaders must invite, enable, lead, and share insights with their soldiers, creating a culture of continuous innovation and adaptation.

Link: https://warontherocks.com/2024/05/techcraft-on-display-in-ukraine/

Float like a butterfly, sting like a bee – How Allies adapt to drones

[NATO Defense College, 3/2024, LTC Brian R. Miletich]

LTC Brian R. Miletich from the U.S. Army War College explores the profound impact of drone proliferation on modern warfare. The paper argues that while drones significantly enhance combat capabilities, they do not fundamentally alter the nature of war. Instead, they represent an evolutionary rather than revolutionary change. Miletich emphasizes the need for NATO to integrate these technological advancements into strategic defense planning, highlighting the importance of adaptive strategies, network resilience, and comprehensive modernization to maintain a tactical edge in a rapidly evolving battlespace.

Link: https://www.ndc.nato.int/news/news.php?icode=1934


À propos de « Update Conduite »

Le « Update Conduite » est une rubrique récurrente de la newsletter Leader’s Digest. Cette newsletter est le fruit d’une coopération entre le Leadership Campus de l’Armée suisse et les études conduite et communication de l’Académie militaire à l’EPF de Zurich. Si vous n’êtes pas encore abonné au Leader’s Digest, vous trouverez de plus amples informations ainsi que le formulaire d’inscription en cliquant sur ce lien.

Si vous découvrez des choses intéressantes à lire sur Command, Leadership ou Management, nous serions heureux que vous les partagiez avec nous. Nous serions heureux de recevoir des conseils pour le prochain numéro du Leader’s Digest par .

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Leader's Digest Leader's Digest #7 Newsletter

Livre du mois : « Power to the Edge: Militärische Führung im Informationszeitalter » de David S. Alberts et Richard E. Hayes

Quel est le message clé du livre ?

Premières réflexions sur la conduite des opérations en réseau et les implications de la numérisation et de l’information pour le chef militaire. Il s’agit à la fin de l’auto-synchronisation, car c’est la seule façon de tenir compte de la complexité. Des principes pour le commandement et le contrôle à l’ère de l’information sont présentés.

Qu’est-ce qui vous plaît le plus dans ce livre ?

La poursuite de la conduite par objectifs et la possibilité d’intégrer les progrès technologiques dans la conduite militaire.

Y a-t-il des points sur lesquels vous ne soutenez pas l’argumentation du livre ou des domaines qui, selon vous, ne sont pas assez développés ?

Il s’agit essentiellement des domaines du commandement et de la gestion. Le leadership est explicitement un peu trop court, mais il peut être déduit.

À qui s’adresse votre recommandation ?

A tous ceux qui assument un commandement militaire ou une position de conduite dans la société.

Comment ce livre vous a-t-il aidé dans votre quotidien de chef militaire ?

Pour le développement de la compréhension de la conduite de l’armée suisse et pour l’élargissement de l’horizon.

À quel aspect du modèle Command-Leadership-Management attribuez-vous votre livre ?

Ce livre montre de manière exemplaire d’où vient notre approche CLM, comment elle peut être déduite et à quel point elle est logique.

Où voyez-vous les plus grands défis à venir pour la conduite dans l’armée suisse ?

Walk the talk, des relations respectueuses et attentives et l’orientation de tous les cadres vers le leadership.

Et où voyez-vous les plus grandes chances à cet égard ?

Comme nous sommes une armée de milice, nous sommes toujours influencés par les développements de la société civile à travers la milice et nous pouvons transmettre nos réflexions par le biais de nos soldats et de nos cadres.


À propos de l’auteur de la recension

En tant que participant au LGAN 2018 à Hambourg, col EMG Niklaus Jäger n’a pas seulement suivi un master à l’université Helmut Schmidt, mais a également effectué le 60e ASTO (stage de formation navale) dans le cadre du stage d’état-major général. Penser en termes de Sealines of Communications et de drapeaux est plus qu’un élargissement de l’horizon. Dans cet esprit, il est aussi navigateur et passionné de sports nautiques.

À propos du « Livre du mois »

Le « livre du mois » est une rubrique récurrente de la newsletter Leader’s Digest. Cette newsletter est le fruit d’une coopération entre le Leadership Campus de l’Armée suisse et les études conduite et communication de l’Académie militaire à l’EPF de Zurich. Si vous n’êtes pas encore abonné au Leader’s Digest, vous trouverez de plus amples informations ainsi que le formulaire d’inscription en cliquant sur ce lien.

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Leader's Digest Leader's Digest #6 Newsletter

Jeu de décision et recommandations d’action de Leader’s Digest #6

Les jeux de décision de Leader’s Digest doivent inciter les abonnés de cette newsletter à de se mettre – dans le cadre de scénarios – dans le rôle de personnes qui se trouvent confrontées à des défis éthiques ou tactiques.

Nous commençons par répéter le scénario présenté la dernière fois; ensuite, nous présentons une appréciation des points les plus importants à discuter. Les recommandations d’action sont présentées par le lt col EMG Patrick Hofstetter, professeur de conduite et de communication à l’Académie militaire de l’EPF de Zurich.

Jeu de décision de Leader’s Digest #6

Scénario

La Suisse est en guerre. Des formations mécanisées adversaires ont franchi la frontière du pays et un commandant en chef de l’armée a été élu par l’Assemblée fédérale. Une première attaque a été stoppée il y a quelques semaines, mais l’adversaire a réussi à établir une tête de pont à ST. GALLEN, limitée à l’ouest par la SITTER. Le service de renseignement militaire estime qu’une sortie aura lieu dans les prochains jours le long de la route principale 7, parallèle à l’A1 détruite.

Grâce à une montée en puissance rapide et en partie improvisée, les effectifs de l’armée ont plus que doublé au cours des derniers mois. Pour ce faire, des volontaires, en premier lieu d’anciens militaires, ont été regroupés en bataillons légers, dont deux renforcent chaque fois les bataillons d’infanterie existants pour former des régiments. C’est le cas du régiment d’infanterie de montagne 29, nouvellement créé, dont les trois bataillons doivent empêcher la sortie décrite ci-dessus.

Dans ce cadre, le bataillon d’infanterie de montagne 29 a reçu la mission d’empêcher la poussée ennemie à travers GOSSAU. Le bataillon d’infanterie légère 72 retarde le passage par la SITTER dans la région d’ABTWIL – WINKELN, le bataillon d’infanterie légère 86 empêche le contournement par HERISAU.

Adversaire

L’adversaire du premier escadron devrait être un régiment d’infanterie mécanisé composé de trois bataillons d’infanterie (41 BMP-2 chacun) et d’un bataillon de chars (31 T-80U).

Forces propres

Vous êtes commandant de la compagnie d’infanterie de montagne 29/1. En plus de vos trois sections de combat de quatre groupes chacune, équipées du matériel habituel (1 mitrailleuse de 12,7 mm par section, plus 2 mitrailleuses de 5,6 mm par groupe, 2 lance-grenades, 2 lunettes de visée) et de suffisamment de munitions, trois « sections légères » vous ont été subordonnées il y a quelques semaines. Chacune d’entre elles est composée d’une trentaine de volontaires, pour la plupart d’anciens militaires, d’une moyenne d’âge de 40 ans, des citoyens aguerris dont la condition physique et l’expérience militaire sont variables – du civiliste à l’ancien commandant d’une compagnie de fusiliers. Ils sont majoritairement armés de fusils d’assaut 90, mais souvent aussi de fusils d’assaut 57 et, dans certains cas, de mitraillettes et de pistolets-mitrailleurs privés. En outre, un groupe d’éclaireurs vous est attribué, qui dispose en 1ère priorité de la compétence de tir d’une section de mortiers de 8.1cm. Du feu de mortiers 12cm peut être demandé, mais n’est disponible qu’au niveau régimentaire. L’atelier de drones du bataillon produit une dizaine de drones par jour, qui sont répartis entre les compagnies.

En termes de véhicules, 4 véhicules protégés de transport de troupes GMTF, 4 chars de grenadiers à roues 8×8 Piranha II, 4 camions DURO et 1 char de grenadiers à roues de commandement 6×6 (sans FIS HE) sont disponibles. La mobilité supplémentaire est assurée par des véhicules civils (minibus, pickups, mais aussi pelleteuses) dont le commandant de bataillon a déjà ordonné la réquisition en tant que commandant local.

Mission

Mission de la compagnie d’infanterie de montagne 29/1 : Empêcher la poussée adversaire par GOSSAU au nord du DORFBACH.

Missions des compagnies voisines :

Compagnie d’infanterie de montagne 29/2 : Empêche la poussée adversaire à travers GOSSAU au sud du DORFBACH, se tient prête à protéger le flanc en direction de HERISAU.

d’infanterie de montagne 29/2 : Empêche la poussée adversaire à travers GOSSAU au sud du DORFBACH, se tient prête à protéger le flanc en direction de HERISAU.Compagnie antichar d’infanterie de montagne 29/3 : utilise et canalise l’adversaire dans le secteur METTENDORF – MOOSWIES.

Questions

  • Comment préparez-vous la localité si vous avez 72h ?
  • Comment positionnez-vous vos 5 sections ?
  • Quelles sont vos demandes concernant la canalisation sur le terrain avancé (compagnie 3) dans le cadre du dialogue tactique avec le commandant de bataillon ?

En guise de solution, un croquis avec des mots-clés suffit. A ce sujet, nous nous rappelons du général de brigade Gideon Avidor (IDF) : « During the Yom Kippur War, I served as a G3 officer at 252 nd Divison Headquarters. In the course of twenty-three days of fighting, not a single written command was issued. All the battles, including crossing the Suez Canal, were conducted by means of graphic orders or orders issued over the radio ».

Recommandation d’action du jeu de décision de Leader’s Digest #6

Nous avons reçu deux réponses au jeu de décision de juin. Les deux solutions montrent qu’une appréciation méticuleuse de la situation ainsi qu’une analyse pragmatique au format sets de table permettent de prendre des décisions tactiques utiles.

Le présent scénario montre à nouveau que les questions tactiques impliquent une barrière d’entrée plus élevée que les questions éthiques. Cela peut être dû à la diversité des possibilités ou au fait que notre sûreté d’action tactique est mal en point. Néanmoins, nous avons reçu deux contributions qui montrent qu’une analyse approfondie et une réflexion tactique permettent de développer des recommandations d’action claires et que le format d’un set de table est suffisant pour cela. Nous allons maintenant examiner les deux approches et mettre en évidence leurs points forts et leurs points faibles.

TDG Mitterer Walser

Les deux propositions ont en commun de vouloir canaliser l’adversaire sur la route principale 7 et de l’y anéantir – avec des demandes correspondantes à la cp ac inf mont 29/3 dans l’avant-terrain. Les deux envois proposent à cet effet deux configurations comparables mais différentes des trois sections d’infanterie régulière, que j’appelle ici « L’UN DERRIÈRE L’AUTRE » et « CÔTE À CÔTE ».

Dans la première variante, deux sections doivent être placées l’une derrière l’autre le long de l’axe principal, avec une troisième section sur le flanc nord prête à contre-attaquer devant les barrages ou les points d’appui concernés. Le point fort de cette variante est la liberté de manœuvre avec une section bien positionné pour les actions offensives, le point faible est la sécurité, car il est plus difficile de réagir à un flanquement latéral au nord ou au sud de l’axe principal, ainsi que le problème que, lors d’un déploiement l’un derrière l’autre, l’unité de front aura probablement tendance, pour des raisons psychologiques, à mener un combat moins opiniâtre – après tout, on sait que ses camarades de dos grantissent la sécurité. Néanmoins, cette solution peut être considérée comme une approche innovante.

La variante alternative est l’application du procédé d’engagement de l’infanterie « combat dans une position de barrage en terrain bâti ». Il s’agit ici de placer des points d’appui sur deux carrefours voisins par deux sections côte à côte, avec une troisième section en arrière qui se tient prête à déplacer l’effort principal vers le sud ou le nord, au choix, et à mener des actions offensives. En soi, cette approche, basée sur l’analyse du terrain, me semble plus pertinente, car l’adversaire peut utiliser plusieurs routes parallèles à la route principale, qui ne pourraient pas être tenues uniquement par des obstacles passifs.

En plus des 3 sections régulières, 2 sections légères composées de volontaires étaient disponibles. Les deux soumissions forment ainsi des sections en fonction des capacités des volontaires. Dans l’une des solutions, les plus en forme sont affectés aux sections existantes en renfort, dans l’autre à la protection du flanc HOFEGG ainsi qu’à la reconnaissance et à l’usure dans l’avant-terrain. Les moins en forme sont affectés à des fins logistiques et d’auto-protection.

Il est également intéressant de noter qu’un participant a indiqué que la colline de SONNENBERG offrait à l’adversaire des bases de tir pour les chars en dehors de son propre secteur, ce qui entraînerait une demande d’extension de secteur. Cela nécessiterait même d’élargir la limite de secteur du régiment, ce qui est toutefois effectivement approprié au regard du terrain lié par la tactique.

En outre, il y aurait beaucoup de bonnes choses à noter dans les deux variantes et peu de lacunes. Il est par exemple frappant de constater que toutes deux renoncent à détruire les ponts sur le DORFBACH ou du moins à les bloquer avec des obstacles. Le commandant de bataillon est sans doute coupable, puisqu’il a placé la limite du secteur de la compagnie le long du DORFBACH, de sorte que personne ne se sent responsable des passages. Cela devrait impérativement être corrigé dans la conduite des mouvements et des obstacles à l’échelon bataillonnaire.

L’évaluation globale dépend maintenant des critères. Afin de récompenser l’engagement des rares personnes actives sur le plan tactique, nous décidons cette fois – et comme incitation : qui sait, peut-être à l’avenir – de primer deux choses. Le cap Raphael Iselin gagne pour la décision tactiquement la plus forte et la plus rigoureusement justifiée. Le cap Lukas Walser et le plt Anna Mitterer ont convaincu avec leur envoi commun en concentrant leur résolution concise et graphique sur le format « set de table ». L’objectif est de souligner qu’au combat, la simplicité de la décision et de l’ordre est aussi importante que la qualité tactique. Nous les félicitons tous les trois pour avoir remporté le Tactical Decision Game #6 et leur souhaitons une bonne lecture de « Hammerstein oder der Eigensinn » de Hans Magnus Enzensberger. Nous remercions également tous les participants qui en ont discuté avec leurs camarades à une autre occasion.

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Update Conduite : Juin 2024

Kriegstüchtig? Wo steht die Bundeswehr?

[Zeitschrift für Innere Führung 2/24, 05.2024, Bundeswehr]

Diese reichhaltige Ausgabe der Zeitschrift für Innere Führung der Bundeswehr bespricht unter anderem die Themen Gesamtverteidigung, Kriegstüchtigkeit, hybride Kriegsführung und Resilienz. Viele Fragen, die sich in Deutschland zum Thema Kriegstüchtigkeit stellen, tun dies so oder ähnlich auch der Schweiz und ihrer Armee bei der Wiedererreichung der Verteidigungsfähigkeit. Der Politikwissenschaftler Carlo Masala stellt auf Seite 58 fest: «Wir [die Bundesrepublik] sind noch nicht im Krieg, aber auch nicht mehr im Frieden. Dieses Mindset muss überall einsickern.»

Link: https://www.bundeswehr.de/de/aktuelles/publikationen

The Syrsky War: Ukraine’s Supreme Commander Is Betting on Drones, Patience and Discipline

[Kyiv Post, 04.2024, Stefan Korshak]

In this article, the author examines the changes the Armed Forces of Ukraine (AFU) have undergone since General Syrsky took over their command from General Zaluzhny. Especially with the AFU having suffered from shell hunger, they started to increasingly rely on drones and currently produce around 70’000 combat-ready FPV drones per month. In some Ukrainian brigades, there is now one full battalion of drone operators for every two battalions of infantry.

Link: https://www.kyivpost.com/post/31637

«Quanten-Computing, künstliche Intelligenz, synthetische Biologie, Nanotechnologie. Das alles kommt auf uns zu, ein Riesenhammer», sagt der NDB-Chef

[NZZ, 04.2024, Marcel Gyr, Georg Häsler, Susanne Goldschmid]

Der Chef vom Nachrichtendienst des Bundes (NDB), Christian Dussey, spricht über die Herausforderungen, welche die Transformation des NDB mit sich bringt. Ähnlich verhält es sich auch in der Armee oder in Unternehmen: Der Wandel der Zeit erfordert eine Anpassung, aber oft fordert diese notwendige Anpassung die herrschende Führungskultur heraus. Dadurch werden Menschen innerhalb der Organisation verunsichert. Beim NDB ist dies insbesondere relevant, da verunsicherte Mitarbeiter ein potenzielles Sicherheitsrisiko darstellen. Dussey führt weiter aus, dass sich der NDB bereits in einem hybriden Krieg befinde, von welchem auch die Schweiz direkt oder indirekt betroffen sei.

Link: https://www.nzz.ch/schweiz/interview-mit-ndb-direktor-christian-dussey-ld.1824575

Führungsstärke in zwei Welten: Der Weg von Christoph Hürlimann

[Youtube Team Armee Live, 04.2024, Christoph Hürlimann, Mathias Müller]

In der heutigen Folge des offiziellen Podcasts der Schweizer Armee tauchen wir tief ein in die Welt von Christoph Hürlimann – einem Mann, der nicht nur als erfolgreicher Unternehmer bekannt ist, sondern auch als der älteste Bataillonskommandant der Schweizer Armee in Erscheinung tritt. Welche wertvollen Lektionen aus seiner Militärzeit konnte er in die zivile Welt übertragen? Christoph teilt mit uns seine kritischen Ansichten über die zunehmende Bürokratie innerhalb der Armee und diskutiert die interessante Perspektive, dass man Menschen zwar demotivieren, aber nicht motivieren kann. Dieses Gespräch bietet mehr als nur einen Einblick in das Leben eines aussergewöhnlichen Milizoffiziers; es ist eine Inspiration für jede und jeden, der die Bedeutung von Führung, Engagement und die Übertragung von militärischen Werten in das zivile Leben verstehen möchte.

Link: https://www.youtube.com/watch?v=3IR0OBYd1Ic

What is «Hybrid Warfare», Really?

[CEPA, 02.2021, Mark Voyger]

NATO defines «Hybrid threats» as a combination of «military and non-military as well as covert and overt means, including disinformation, cyber-attacks, economic pressure, deployment of irregular armed groups and use of regular forces». Hybrid methods are being used to «blur the lines between war and peace, and attempt to sow doubt in the minds of target populations. They aim to destabilise and undermine societies».1 Hybrid threats place challenging demands on military leaders. The leader’s information may be severely restricted, or he or she risks being deceived. Nevertheless, the need for the leaders to take rapid decisions still persists. This article serves as a starting point to understand the concept of hybrid threats and ways how one might be affected by it.

Link: https://cepa.org/article/what-is-hybrid-warfare-really/

The Commander’s Path to Victory: Communication without Comms

[Modern War Institute, 10.2023, Angus Fletcher, Tom Gaines]

The article is written from within the U.S. Armed Forces, which for the previous decades fought wars characterized by uncontested airspace and centralized and uncontested communications. Now, as the U.S. Armed Forces are preparing for a potential war with China, they are adapting to function even with fragmented communications. This is not just the case for the Army, all the three oldest warfighting domains within the U.S. Armed Forces are seeing an increasing adoption of mission command, the Army, the Navy, as well as the Air Force. The developments and lessons learned are not just relevant to the United States. In case of conflict, the Swiss Armed Forces may also have to operate with fragmented communications and would then have to rely more strongly on Auftragstaktik, on what English-speakers call Mission Command or Commander’s Intent. Especially notable is the article’s statement that «since commander’s intent requires leaders on both ends, transmitter and receiver, your communication chain must be populated with leaders. And since your communication chain extends throughout your entire organization, all your personnel—from top to bottom—need to be leaders».

Army: https://mwi.westpoint.edu/the-commanders-path-to-victory-communication-without-comms/

Air Force: https://www.airandspaceforces.com/air-force-doctrine-brown-decentralize/

Navy: https://www.navy.mil/Press-Office/Press-Releases/display-pressreleases/Article/3639874/cno-releases-priorities-americas-warfighting-navy/


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  1. https://www.nato.int/cps/en/natohq/topics_156338.htm ↩︎
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Livre du mois : « Hammerstein oder der Eigensinn » de Hans Magnus Enzensberger

Quel est le message clé du livre ?

Les commandants exceptionnels possèdent des qualités et des compétences différentes de celles exigées des officiers d’état-major (général). Les commandants doivent avoir le courage de se concentrer sur l’essentiel et de laisser de côté les détails. Mais, inévitablement, ils prennent aussi le risque de se tromper dans la définition de l’essentiel, comme cela a pu être le cas pour le général von Hammerstein.

Qu’est-ce qui vous plaît le plus dans ce livre ?

La forme littéraire de la conversation mortuaire donne au livre une certaine originalité, tout à fait dans l’esprit de Hammerstein.

Y a-t-il des points sur lesquels vous ne soutenez pas l’argumentation du livre ou des domaines qui, selon vous, ne sont pas assez développés ?

Une histoire littéraire sur un personnage central dans une période de bouleversement ne peut pas être complète. Il manque par exemple la critique de l’inaction de Hammerstein qui, en raison de son influence sur le président Hindenburg, aurait peut-être pu le dissuader de nommer Hitler à la chancellerie.

À qui s’adresse votre recommandation ?

A tous ceux qui s’intéressent au rôle des commandants ou à la fin de la République de Weimar.

Comment ce livre vous a-t-il aidé dans votre quotidien de chef militaire ?

Il m’aide à mieux délimiter les rôles au sein de mon bataillon. Qu’est-ce que j’attends de mes officiers d’état-major ? Qu’est-ce qu’ils peuvent attendre de moi ? En outre, il m’inspire le courage dont j’ai parlé plus haut – même si j’y parviens souvent mal.

À quel aspect du modèle Command-Leadership-Management attribuez-vous votre livre ?

En tant que biographie, il est d’abord à classer dans l’aspect leadership ; il s’agit de l’homme Hammerstein et de son rôle, non seulement en tant que général, mais aussi en tant que père de famille. En outre, Hammerstein aurait probablement dit que le commandant se concentrait sur le commandement et que la gestion devait être entièrement laissée à l’état-major. Cette attitude fondamentale se manifeste très clairement.

Où voyez-vous les plus grands défis à venir pour la conduite dans l’armée suisse ?

Le fait que nous ayons la plus grande faiblesse dans le domaine du commandement : comment allons-nous remplir la mission ? Les cadres n’ont pas la sécurité d’action nécessaire pour le combat interarmes. Depuis le début de l’Armée XXI, nous avons accordé beaucoup trop d’importance à la sécurité des procédures, c’est-à-dire au management, dans l’instruction à la conduite. Il faudra des années pour corriger les lacunes de générations entières.

Et où voyez-vous les plus grandes chances à cet égard ?

Le fait que nous ayons de très bonnes conditions dans le domaine du leadership, notamment chez les sous-officiers, les officiers subalternes et les capitaines. Compte tenu de la courte durée de formation, les jeunes cadres – militaires de milice et de carrière – maîtrisent en général très bien leurs tâches exigeantes. Cela témoigne d’une base qui fonctionne bien


À propos de l’auteur de la recension

Patrick Hofstetter, docteur en économie, enseigne la conduite et la communication à l’Académie militaire (ACAMIL) à l’EPF de Zurich depuis le 01.01.2023. Auparavant, il a été officier de carrière pendant onze ans et fondateur et directeur de l’Académie de formation continue de l’Université de Lucerne pendant trois ans. Actuellement, il commande le bataillon d’infanterie de montagne 29 en tant que lieutenant-colonel à l’état-major général.

À propos du « Livre du mois »

Le « livre du mois » est une rubrique récurrente de la newsletter Leader’s Digest. Cette newsletter est le fruit d’une coopération entre le Leadership Campus de l’Armée suisse et les études conduite et communication de l’Académie militaire à l’EPF de Zurich. Si vous n’êtes pas encore abonné au Leader’s Digest, vous trouverez de plus amples informations ainsi que le formulaire d’inscription en cliquant sur ce lien.

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Leader's Digest Leader's Digest #5 Newsletter

Jeu de décision et recommandations d’action de Leader’s Digest #5

Les jeux de décision de Leader’s Digest doivent inciter les abonnés de cette newsletter à de se mettre – dans le cadre de scénarios – dans le rôle de personnes qui se trouvent confrontées à des défis éthiques ou tactiques.

Nous commençons par répéter le scénario présenté la dernière fois; ensuite, nous présentons une appréciation des points les plus importants à discuter. Les recommandations d’action sont présentées par le lt col EMG Patrick Hofstetter, professeur de conduite et de communication à l’Académie militaire de l’EPF de Zurich.

Jeu de décision de Leader’s Digest #5

Scénario

Pendant une situation tendue entre deux États en matière de politique étrangère, des terroristes indépendants lancent une vaste cyber opération sous fausse bannière : motivés par des raisons politiques, ils manipulent les données électorales, inondent les médias sociaux de bots et mènent des attaques de spoofing GPS.

Les terroristes agissent ainsi pour perturber les capteurs et les systèmes d’alerte précoce des deux États. Des messages d’alerte sont ainsi déclenchés dans les deux États, mais ils ne sont pas correctement attribués et sont faussement attribués à l’autre État. Il n’existe aucune preuve fiable qui puisse réfuter les accusations interétatiques et provoquer une désescalade. Les deux États rejettent toute responsabilité et considèrent que l’autre partie est responsable.

Les événements sont considérés de part et d’autre comme le prélude à des mesures militaires préemptives, raison pour laquelle les deux parties lancent des cyberattaques sur les réseaux conventionnels C3 (Command, Control & Communications). Les processus de planification stratégique militaire utilisent des systèmes experts basés sur l’IA pour les soutenir. Ces systèmes experts proposent ensuite, sur la base des données disponibles et de comparaisons avec des conflits armés antérieurs dans d’autres pays, une série de procédures militaires conventionnelles pour attaquer les installations de défense, les centres de communication et de calcul dans l’autre pays en tant que premières frappes conventionnelles. Afin d’augmenter sa propre vitesse de réaction, une série de mesures de défense et de représailles conventionnelles contre les infrastructures critiques de l’adversaire sont confiées à un algorithme d’IA qui coordonne et met en œuvre ces mesures de manière autonome en cas d’attaque adverse.

Vous êtes commandant de compagnie. Avec vos troupes, vous êtes stationné à la frontière et avez pour mission d’observer une infrastructure critique à proximité de la frontière et de collecter des preuves d’événements suspects. Grâce à votre position légèrement surélevée, vous et vos troupes avez un aperçu de l’infrastructure critique sans devoir franchir la frontière.

Les indices d’une action de sabotage imminente menée par des acteurs inconnus s’accumulent. De plus, les rumeurs sur les canaux sociaux, largement répandues au sein de la troupe, s’accumulent, selon lesquelles le conflit aurait été initialement déclenché par des terroristes indépendants et que ceux-ci souhaiteraient maintenant poursuivre l’escalade. Parmi les officiers de tout le bataillon, l’hypothèse se répand que de tels terroristes indépendants veulent saboter l’infrastructure critique afin de provoquer l’escalade vers la guerre.

Au milieu de la nuit vous, commandant de compagnie, êtes informé par le lieutenant Hauser, chef de section BIVIO, désormais visiblement excité, qu’une action de sabotage est en préparation sur l’infrastructure critique observée dans l’État voisin. Le lieutenant Hauser l’informe qu’il est prêt avec sa section et lui propose d’intervenir maintenant avec sa section pour tenter d’empêcher la tentative de sabotage.

Depuis quelques heures, le contact avec l’échelon supérieur est rompu. Cela s’est produit régulièrement au cours des derniers mois et est très probablement dû à des opérations adverses, qui n’ont toutefois pas non plus pu être prouvées jusqu’à présent. Quoi qu’il en soit, vous ne semblez pas avoir la possibilité d’obtenir l’avis de votre commandant supérieur, ni même une évaluation juridique de la Grande Unité.

Question

  • Quelles sont les raisons pour et contre une intervention de votre part en tant que commandant de compagnie ?
  • Estimez-vous que votre intervention pourrait être considérée comme une entrée en guerre régulière ?
  • Selon vous, à quel moment le seuil de la guerre régulière a-t-il été ou sera-t-il franchi ?
  • Comment agissez-vous à la lumière de ces considérations ?

Recommandation d’action du jeu de décision de Leader’s Digest #5

Pour le Ethical Decision Game du mois de mai, nous avons à nouveau reçu six participations réjouissantes, qui réagissent au dilemme par différentes approches.

Au cœur du dilemme éthique se trouve la question de savoir si l’on peut s’écarter d’une mission et des servitudes reçues afin d’éviter le pire. La situation est aggravée, d’une part, par les automatismes décrits en raison de l’utilisation de l’intelligence artificielle et, d’autre part, par un véritable enchevêtrement d’incertitudes : les terroristes attaquent-ils l’infrastructure critique du pays voisin pour faire dégénérer la guerre ? Est-ce le pays voisin lui-même qui veut créer un prétexte à l’escalade par une opération sous faux drapeau ? S’agit-il d’un piège pour nous inciter à intervenir, ce qui peut à son tour servir de prétexte à l’escalade – ou est-ce que nous empêchons justement l’escalade en intervenant ?

Le commandant de compagnie concerné doit prendre une décision sur la base d’informations incomplètes en raison de la rupture de la liaison avec l’échelon supérieur (est-ce un indice pour ou contre une opération false flag ?). L’éthique enseigne qu’il n’est pas seulement responsable de ses actions, mais aussi de ses omissions. Dans cette perspective, l’argument « je n’ai pas reçu de mission d’intervention » n’est pas suffisant. L’histoire du lieutenant-colonel soviétique Stanislaw Petrov, qui a peut-être évité une guerre nucléaire en 1983, montre que ces situations sont loin d’être fictives.

Les soumissions énumèrent consciencieusement les raisons pour et contre l’intervention : Une telle intervention pourrait contribuer à réduire les tensions, être interprétée comme de la bonne volonté, avoir un effet sur la confiance et même – selon le type d’infrastructure – éviter des dommages à la population civile, et finalement empêcher une guerre. D’autre part, le franchissement cinétique de la frontière, en tant qu’atteinte à l’intégrité territoriale de l’État voisin, est une provocation en soi, la propre troupe est mise en danger, les propres moyens ne sont peut-être pas suffisants, il existe une probabilité d’erreur et, comme nous l’avons déjà mentionné, l’intervention ne fait pas partie de la mission.

Les propositions sont donc très diverses : un lecteur ne veut pas se déterminer, un autre intervient, deux n’interviennent pas, un autre n’intervient pas mais veut informer un poste frontière dans le pays voisin. Que devons-nous en tirer en tant que cadres – attendre et espérer la bonne intuition ?

Plusieurs d’entre eux ont indiqué qu’il était possible d’anticiper des situations comparables grâce au wargaming et à la planification prévisionnelle et qu’il aurait fallu discuter de ces évolutions avec l’échelon supérieur. C’est certainement une leçon importante à retenir, mais le conditionnel ne suffit pas pour obtenir la première place.

C’est pourquoi la première place revient au lecteur qui intervient de manière créative en utilisant des grenades éclairantes – « de préférence infrarouges » – pour attirer l’attention sur le sabotage imminent. Pour cette proposition, avec la justification cohérente « Si ma compagnie est déployée pour la surveillance à une telle proximité de la frontière, près d’une infrastructure critique adverse, l’adversaire le saura déjà et observera ce que nous faisons ». La victoire revient au cap Thierry Widmer. Le prix, le livre « The AI Commander » de James Johnson, lui sera remis personnellement.

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Leader's Digest Leader's Digest #5 Newsletter

Update Conduite : Mai 2024

The War in Ukraine: Reality Check for Emerging Technologies and the Future of Warfare

[Geneva Centre for Security Policy, 04.2024, Jean-Marc Rickli, Federico Mantellassi]

This extensive report elaborates on the impact emerging technologies will have on the future of warfare. The authors demonstrate how new technological realities (Drones, AI, Cyberspace & Information War) will shape the character of war in the future and are already doing so in the Ukraine War. Yet they also note, that despite the emergence of seemingly ground-breaking innovations in (weaponised) technology, the quantity of legacy systems such as tanks and artillery as well as a significant number of well-trained troops remain crucial.

Link (Click on «Read Publication»): https://www.gcsp.ch/publications/war-ukraine-reality-check-emerging-technologies-and-future-warfare

Fostering a «Will to Fight» Has to be NATO’s Next Priority

[RUSI Journal, 04.2024, Dominik Presl]

The War in Ukraine has shown that within a population, a shared willingness to defend the country can have decisive effects on the question if an aggressor’s plans succeed. To name an example, in the first days of the full-scale invasion of Ukraine, Russian Forces failed to consolidate their position in the northwest of Kyiv at Antonov Airport in Hostomel, partially due to armed volunteers providing resistance even before the Armed Forces of Ukraine arrived.1

The article quotes the Finnish and Estonia Comprehensive Defence Strategies, which suggest that for citizens, «awareness and understanding of a credible threat to their security, a belief in the capacity of their country to defend itself from this threat, and an understanding of what their role would be in this effort are among the key factors increasing the willingness of citizens to defend their country».

Link: https://rusi.org/explore-our-research/publications/commentary/fostering-will-fight-has-be-natos-next-priority

Cohesion, Performance, and Readiness: A Brigade-Level Experiment in the Art and Science of Organizational Culture

[Modern War Institute at West Point, 03.2024, Josh Bowen, Jon Bate]

A unit can be perfectly trained (Command), well-managed and have efficient processes (Management), yet its culture (Leadership) can still prevent the unit from achieving its missions. In other words: «Culture eats strategy for breakfast». A U.S. Army brigade attempted to answer the question how leaders can invest in unit culture in a way that increases performance. Therefore, they conducted an experiment in three steps. Firstly, 150 members of the brigade (from all levels of command) came together and defined unit culture and its different aspects. Secondly, they used a survey to systematically measure how those aspects are being perceived by members of the brigade. Thirdly, the brigade took action to cultivate unit culture, and prioritized aspects of culture where a unit received low scores. Early results of the experiment suggest, that through this culture development, the brigade increased in both cohesion within as well as in performance.

Link: https://mwi.westpoint.edu/cohesion-performance-and-readiness-a-brigade-level-experiment-in-the-art-and-science-of-organizational-culture/

La Culture Juste chez des Pilotes de Chasse, Conséquences sur leurs Apprentissages

[Stratos, 03.2024, Hervé Barras, Mario Schwarz, Marcel Mühlethaler]

Cet article montre l’impact de la culture juste sur le développement des compétences des pilotes de chasse. La culture juste est une pensée qui se repose sur le traitement et l’analyse des erreurs dans le but d’améliorer la sécurité. Il y a une logique d’apprentissage et d’amélioration en continue. Cette pensée est très développée dans le monde de l’aviation militaire. Dans cette étude exploratoire, quatre pilotes de chasse sont interrogés sur leur manière d’apprendre, leur rapport aux erreurs et les traces qu’ils collectent. Les résultats montrent clairement chez ces pilotes leurs capacités réflexives. Ils ont confiance dans la formation reçue, mais aussi dans les produits issus de cette culture juste. De plus, ils développent une confiance dans le groupe des pairs. Ce travail démontre clairement l’impact de cette culture juste dans la capacité de ces pilotes à se développer tout au long de leur carrière. Cependant, quelques apports de la pratique réflexive pourraient être inséré dans la formation et la carrière professionnel pour valoriser et partager le développement des compétences.

Link: https://www.vtg.admin.ch/de/aktuell/publikationen/stratos.detail.publication.html/vtg-internet/de/publications/stratos/stratos-artikel/stratos_digital_78_Barras_et-al_Debriefing_def2.pdf.html

The Return of the Tactical Crisis

[Modern War Institute at West Point, 03.2024, Randy Noorman]

The tactical crisis resulted out of the emergence of increased firepower paired with higher accuracy and range and describes the crisis on the tactical level, as the threat of enemy firepower posed a dilemma. On one hand, achieving a local breakthrough requires a concentration of forces, on the other hand, concentrating forces put them at great risk of enemy artillery. This dilemma was later overcome by higher mobility, and speed allowed combat troops to conduct offensive operations whilst avoiding indirect fire. The article also elaborates on the roots of «Auftragstaktik». In Ukraine, more advanced reconnaissance led to a nearly transparent battlefield. Paired with fast-targeting artillery and precise combat drones, this improved reconnaissance is translated into increased lethality of any movement (80% of the causalities in the Ukraine War are due to artillery2) and therefore favors positional, dug-in warfare, as opposed to warfare based on maneuver. The author of this article therefore argues that the tactical crisis of the 19th and 20th century has returned and states that «because dispersion increases a commander’s span of control, it reduces the ability to command and control the overall battle and in turn, raises the need for independent action of subordinate commanders».

Link: https://mwi.westpoint.edu/the-return-of-the-tactical-crisis/

The Attritional Art of War: Lessons from the Russian War on Ukraine

[RUSI Journal, 03.2024, Alex Vershinin]

The author remarks how in a potential great power conflict in the future, a strategy focused on attrition rather than on maneuver might prove decisive. He then elaborates on the implications of such a strategy. For one, a high capacity for force generation and replacements in both personnel and matériel would be required. Moreover, Vershinin remarks on how the force-centric approach required for wars of attrition tends to benefit armies which are officer-focused. This stands in contrast to most Western Armies, including the Swiss Armed Forces, with its attempt to train competent Non-Commissioned Officers (Unteroffiziere / sous-officiers). Having thoroughly trained NCOs allows for troops to conduct more complex operations. Nevertheless, in the case of an attritional war, replacing them with equally well-trained NCOs would take a considerable amount of time and further strain the resources of the Armed Forces. Despite it having other drawbacks, Armed Forces (such as in Russia) mostly rely on officers (Lieutenants) to lead their troops. Since it takes only a fraction of the number of lieutenants compared to NCOs and since in such armies, lieutenants tend to be further from the frontline than NCOs who are expected to lead their troops by example, fewer trained leaders are WIA or KIA, which makes it easier to replace losses or quickly expand forces.

Link: https://www.rusi.org/explore-our-research/publications/commentary/attritional-art-war-lessons-russian-war-ukraine


À propos de « Update Conduite »

Le « Update Conduite » est une rubrique récurrente de la newsletter Leader’s Digest. Cette newsletter est le fruit d’une coopération entre le Leadership Campus de l’Armée suisse et les études conduite et communication de l’Académie militaire à l’EPF de Zurich. Si vous n’êtes pas encore abonné au Leader’s Digest, vous trouverez de plus amples informations ainsi que le formulaire d’inscription en cliquant sur ce lien.

Si vous découvrez des choses intéressantes à lire sur Command, Leadership ou Management, nous serions heureux que vous les partagiez avec nous. Nous serions heureux de recevoir des conseils pour le prochain numéro du Leader’s Digest par .

  1. https://icds.ee/en/ukraines-territorial-defence-on-a-war-footing/ ↩︎
  2. https://news.sky.com/story/ukraine-war-the-race-to-rearm-could-decide-who-wins-the-conflict-12817694 ↩︎
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Leader's Digest Leader's Digest #5 Newsletter

Livre du mois : « The AI Commander: Centaur Teaming, Command, and Ethical Dilemmas » de James Johnson

Quel est le message clé du livre ?

Ce livre parle des conséquences de l’intégration de l’intelligence artificielle dans les pratiques de guerre et à l’impact que cela a sur le métier de dirigeant. Les possibilités de collaboration constructive entre l’intelligence humaine et l’intelligence artificielle sont nombreuses et les attentes sont élevées. Dans le contexte militaire (et de la politique de sécurité) en particulier, les chances et les risques doivent toutefois être considérés de manière différenciée. En fin de compte, l’intelligence humaine avec des compétences en IA est néanmoins indispensable.

Qu’est-ce qui vous plaît le plus dans ce livre ?

Johnson fait contrepoids à la mode persistante de l’IA : on peut se demander si l’IA peut vraiment compléter les décideurs humains de manière pertinente. Il dresse en outre un tableau nuancé de la manière dont la pensée stratégique fonctionne avec des approches contrefactuelles pour maîtriser des dynamiques non linéaires.

Y a-t-il des points sur lesquels vous ne soutenez pas l’argumentation du livre ou des domaines qui, selon vous, ne sont pas assez développés ?

C’est le nouvel ouvrage de référence sur la prise de décision militaire et l’IA. Il est impératif de poursuivre la réflexion sur les implications en matière d’éthique militaire ainsi que sur les détails du raisonnement contrefactuel.

À qui s’adresse votre recommandation ?

Tout d’abord, à tous les cadres qui vont acquérir, mettre en œuvre ou utiliser des systèmes basés sur l’IA. En outre, cette lecture est intéressante pour la réflexion stratégique militaire et stratégique.

Comment ce livre vous a-t-il aidé dans votre quotidien de chef militaire ?

Il s’agit ici de thèmes qui ne concernent pas encore le conduit militaire au quotidien – mais qui posent néanmoins de gros problèmes si l’on n’y pense pas assez tôt.

À quel aspect du modèle Command-Leadership-Management attribuez-vous votre livre ?

Le livre met l’accent sur les aspects de commandement. Le leadership n’y est guère abordé et la gestion pas du tout.

Où voyez-vous les plus grands défis à venir pour la conduite dans l’armée suisse ?

Dans la sociologie militaire, il existe depuis le 19ème siècle différentes expressions de l’idée qu’il existe une incompatibilité fondamentale entre la société civile (c’est-à-dire démocratique) et les organisations militaires avec leurs structures hiérarchiques. C’est une tâche centrale de la politique de sécurité d’un pays que d’établir ou de maintenir l’équilibre entre les deux parties.

La guerre doit être pensée et préparée sans avoir été vécue. En même temps, l’équilibre civil-militaire doit être maintenu. Je vois un grand défi dans la coordination des deux.

Et où voyez-vous les plus grandes chances à cet égard ?

Le facteur humain doit être utilisé de manière optimale. Et ce non seulement dans le quotidien militaire, mais aussi en ce qui concerne l’acquisition et la mise en œuvre de nouvelles technologies ainsi que dans l’optique de liens fiables entre l’armée, la politique, l’économie et la population civile.

Ce n’est qu’ainsi que les questions de légitimité des organisations militaires dans les sociétés démocratiques pourront trouver une réponse objective.


À propos de l’auteur de la recension

Né en 1982 à Brigue-Glis (VS), Dr. es lettres Florian Demont a étudié la philologie anglaise et la philosophie à l’Université de Bâle. Il a obtenu son master en philosophie à l’Université de Birmingham et au King’s College de Londres. Il a ensuite obtenu un doctorat en philosophie du langage à l’Université de Zurich. Depuis 2013, il est assistant scientifique des études conduite et communication de l’Académie militaire à l’EPF de Zurich. Dans l’enseignement et la recherche, il se concentre sur l’éthique du leadership, l’éthique militaire, les Leadership Studies et la théorie des valeurs.

À propos du « Livre du mois »

Le « livre du mois » est une rubrique récurrente de la newsletter Leader’s Digest. Cette newsletter est le fruit d’une coopération entre le Leadership Campus de l’Armée suisse et les études conduite et communication de l’Académie militaire à l’EPF de Zurich. Si vous n’êtes pas encore abonné au Leader’s Digest, vous trouverez de plus amples informations ainsi que le formulaire d’inscription en cliquant sur ce lien.

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Leader's Digest Leader's Digest #4 Newsletter

Jeu de décision et recommandations d’action de Leader’s Digest #4

Les jeux de décision de Leader’s Digest doivent inciter les abonnés de cette newsletter à de se mettre – dans le cadre de scénarios – dans le rôle de personnes qui se trouvent confrontées à des défis éthiques ou tactiques.

Nous commençons par répéter le scénario présenté par le maj Philipp Scherrer ; ensuite, nous présentons une appréciation des points les plus importants à discuter. Les recommandations d’action sont présentées par le lt col EMG Patrick Hofstetter, professeur de conduite et de communication à l’Académie militaire de l’EPF de Zurich.

Jeu de décision de Leader’s Digest #4

Scénario

Adversaire

En Suisse, des combats ont eu lieu dans la zone de défense. Dans la zone arrière, des forces irrégulières perturbent et lient nos formations avec bien plus de 50 attaques par jour dans toute la Suisse.

Les forces irrégulières sont tributaires de la lumière du jour et optent délibérément pour la tactique du « hit and run » : nos forces sont bombardées à la plus grande distance possible et l’adversaire se retire avant qu’il ne soit possible de réagir au bombardement.

L’objectif principal de l’adversaire est non seulement d’infliger des pertes humaines et matérielles, mais aussi de saper le moral des troupes et de saper ainsi leur volonté de se défendre.

Les cibles privilégiées de tels attentats sont les véhicules non blindés et les militaires isolés debout.

En plus des attentats contre les propres troupes, les infrastructures civiles sont de plus en plus souvent la cible de tirs d’artillerie à longue portée de l’ennemi.

Forces propres

Vous êtes chef de groupe depuis quelques mois et avez pu former une équipe solide au fil du temps. Le contact est à la fois amical et professionnel. De véritables amitiés se sont développées indépendamment du grade, par exemple entre vous et Fabio, l’un de vos soldats.

Votre groupe dispose d’un véhicule blindé de transport de personnes (GMTF). En plus de l’équipage du véhicule de combat et de cinq tireurs au fusil d’assaut (F ass), vous disposez d’un tireur à lunette (lu) et d’un tireur à la mitrailleuse légère (minimi).

Mission

Vous êtes chargé d’assurer le déchargement de subsistance et de matériel sanitaire à la gare de WALENSTADT. Ce matériel doit servir à approvisionner la population en détresse des villages environnants.

Pour assurer la sécurité, vous avez fait prendre position au tireur lu avec le tireur minimi au grenier du restaurant Churfirsten. La liaison est établie. Le binôme a une bonne vue sur le terrain lié par la tactique grâce aux amplificateurs de lumière résiduelle. En particulier, l’entrée et la sortie vers l’est (le compartiment de terrain que vous jugez le plus dangereux) sont bien visibles. Vous êtes assis avec Fabio dans le GMTF. Tous les autres militaires sont bien protégés à portée de voix et sécurisent les entrées et sorties proches.

Environnement

Le déchargement des marchandises nécessaires de toute urgence aurait dû être terminé 1h avant le début du crépuscule (0545). Mais l’entrée du train a été retardée par des tirs d’artillerie.

Il est maintenant 0715 et il fait jour. Plusieurs passants vous ont supplié dès le début de ne pas laisser le déchargement s’interrompre, comme cela s’est produit de plus en plus souvent ces dernières semaines. Votre commandant vous a donné carte blanche pour décider vous-même, en fonction de la situation, de l’exécution de la mission.

Situation immédiate

Vous vous êtes déjà habitué à cet étrange mélange de tension et de routine, d’attention et de fatigue – c’est la fin d’un service de nuit. C’est probablement pour cela que vous ne parlez que de peu de choses et de futilités. Fabio pense qu’il doit absolument quitter le GMTF maintenant pour un bref besoin personnel. Vous n’en pensez rien, car le déchargement s’est déroulé tranquillement jusqu’à présent. Quelques mètres avant le buisson, un coup de feu éclate et Fabio tombe à terre en hurlant. La zone de son épaule se colore immédiatement en rouge. Il gît à environ 17 mètres devant vous. Fabio parvient à se déplacer encore un peu dans votre direction en rampant, mais il reste ensuite couché, sans force. Vos regards se croisent…

Le tir venait clairement de l’est. Votre tireur lu annonce par radio qu’aucun but n’est identifiable.

Question

  • Quelles possibilités voyez-vous pour faire face à cette situation ?
  • Comment aidez-vous Fabio le plus rapidement et le plus sûrement possible ?
  • Rétrospectivement (dans le sens d’une AAR) : Quels sont les paramètres qui vous semblent les plus importants et qui auraient dû influencer votre évaluation de la situation ?

Recommandation d’action du jeu de décision de Leader’s Digest #4

Nous avons reçu quatre réponses au jeu de décision d’avril, ce qui nous réjouit particulièrement après que le premier jeu tactique n’ait reçu qu’une seule réponse. L’effort principal portait sur le commandement :

Les situations de conduite peuvent être classées selon qu’elles sont simples, compliquées, complexes ou chaotiques. Dans le cas présent, il s’agit clairement du dernier. Le tireur est-il parti ? Sont-ils plusieurs ? Fabio est-il encore en vie ? Le temps manque pour une analyse approfondie ou même une planification d’action, c’est l’action elle-même qui est cruciale. Une première étape évidente consiste à retrouver la supériorité de feu, que ce soit au moyen des fusils à lunette ou d’une mitrailleuse de 12.7 mm. La protection pour la suite de l’action est décisive, par exemple en adaptant le dispositif (alignement sur la direction présumée du tir) dans le feu et l’observation – un appareil d’imagerie thermique peut également être utile en dehors de l’obscurité. L’utilisation de nébulogènes, tel qu’ils sont disponibles sur le GMTF, et le déplacement de celui-ci comme couverture sont des mesures supplémentaires.

Ce n’est qu’à ce moment-là qu’il faut penser à l’aide entre camarades, le blessé devant être dégagé ou simplement stabilisé en fonction de la situation. Parallèlement, le rapport à l’échelon supérieur est effectué – dans une formation qui fonctionne, cela devrait se faire sans l’intervention du chef. Certains ont affirmé que la mission primaire – le déchargement – devrait continuer à être remplie, puisque l’adversaire agit typiquement par hit-and-run et qu’il ne faut plus s’attendre à des perturbations. Cela me semble douteux, étant donné le changement de focalisation du chef de groupe, mais cela ne peut être évalué que sur le terrain.

De nombreuses énoncés ont également été faites sur la after-action-review (AAR ; pourquoi cela a-t-il pu arriver ?). Dans le domaine du commandement, il n’est pas très cohérent de poursuivre en plein jour une mission qui a été délibérément menée à l’abri de l’obscurité. Lutter contre les effets négatifs de la routine est en outre une tâche de leadership. Parviendrai-je à développer et à maintenir une culture professionnelle qui, même sous la pression et la fatigue, ne dérive pas vers la commodité et l’imprudence ? Il s’agit d’une tâche de conduite exigeante et permanente. Enfin, au niveau de la gestion, des questions organisationnelles se posent rétrospectivement : le retard du chargement aurait-il pu être évité ? L’alerte et le déclenchement de la réserve fonctionnent-ils ? Les procédures de sauvetage sont-elles connues ? Certains aspects ne relèvent pas seulement de la tactique ou de la culture, mais tout simplement de l’organisation. En fin de compte, l’AAR ne consiste pas uniquement à identifier les erreurs, mais aussi à en tirer les conséquences pour l’avenir – du commandement (standards de techniques de combat) au leadership (culture professionnelle) et à la gestion (planification des engagements).

Parmi tous les participants, c’est le cap Flurin Jossen qui a rassemblé tous ces points de la manière la plus concise. Nous le félicitons d’avoir gagné le Tactical Decision Game #4, lui souhaitons une bonne lecture de « Concrete Hell » de Louis A. DiMarco et remercions tous ceux qui ont pris la peine de soumettre une solution ou qui en ont discuté à une autre occasion, avec des camarades ou des amis.

Liens complémentaires

Si vous souhaitez vous pencher sur d’autres jeux de décision, vous trouverez une vaste collection de jeux de décison tactiques en cliquant sur le lien suivant : https://www.mca-marines.org/wp-content/uploads/Mastering-Tactics.pdf.

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Leader's Digest Leader's Digest #4 Newsletter

Update Conduite : Avril 2024

A fatal flaw: Positive leadership style research creates causal illusions

[The Leadership Quarterly, #187, 02.2024, Thomas Fischer, Joerg Dietz, John Antonakis]

In diesem englischsprachigen Artikel argumentieren und zeigen die Autoren empirisch, dass Konstrukte und Messgrössen positiver Führungsstile, wie z. B. Authentic, Ethical oder Servant Leadership, keine wahrheitsgetreuen Darstellungen des Führungsverhaltens sind. Stattdessen verwechseln diese Stile Verhaltensweisen mit subjektiven Bewertungen von Führungskräften. In vier Experimenten zeigen die Autoren, dass positive Führungsstile Ergebnisse sind, die von nicht-verhaltensbezogenen, bewertenden Faktoren abhängen, wie z. B. Informationen über den früheren Erfolg einer Führungskraft oder die Übereinstimmung von Werten zwischen Führungskraft und Gefolgschaft. Noch wichtiger ist, dass die Messgrössen dieser Führungsstile kausale Illusionen erzeugen, indem sie objektive Ergebnisse fälschlicherweise vorhersagen, selbst wenn das Verhalten der Führungskraft und andere führerspezifische Faktoren konstant gehalten werden. Zusammenfassend lässt sich sagen, dass die vorliegende Studie ernsthafte Zweifel an der bisherigen Forschung aufkommen lässt, die behauptet, dass positive Führungsstile zu positiven Ergebnissen führen. Nach Ansicht der Autoren ist die Forschung zu positiven Führungsstilen nicht nur falsch, sondern auch praktisch nutzlos, da ihre Konstrukte und Messgrössen Amalgame sind, die keine konkreten und erlernbaren Verhaltensweisen isolieren. Die Autoren fordern eine radikale Neuausrichtung der Führungsstilforschung und skizzieren Optionen für eine solidere zukünftige Forschung.

Link: https://doi.org/10.1016/j.leaqua.2023.101771

The Battle of Irpin River

[British Army Review, #187, 02.2024]

This detailed report describes the fighting in the suburbs of Kyiv. By using interviews, it depicts the fog of war of the first days of the full-scale invasion and shows how leaders led even when faced with an unclear and rapidly changing situation.

Link: https://chacr.org.uk/2024/02/19/the-battle-of-irpin-river/

Military Leadership and Resilience

[Handbook of Military Sciences, 08.02.2024, Danny Boga]

Whilst civilian life and work can be stressful, it is rarely life-threatening and can often be avoided. This stands in stark contrast to soldiers and commanders mobilised for active service. Whilst it not being life-threatening, Swiss conscription forces young men from their civilian lives into a military setting. As stress rises, mental health suffers, thereby leading to a decrease in performance. In order to maintain the effectiveness of officers, NCOs and soldiers, they need to be resilient towards stress factors. Whilst the individual personality has an influence on personal resilience, resilience can also be strengthened through leaders who are open and supportive in regards to the mental health of their followers. This well-written journal article further discusses how leadership can lead to resilience and elaborates on the potential of resilience training in the military.

Link: https://link.springer.com/referenceworkentry/10.1007/978-3-030-02866-4_101-1

Effects of Resilience Training on Resilient Functioning in Chronic Stress Situations among Cadets of the Swiss Armed Forces

[Healthcare Journal, 05.05.2023, Madlaina Niederhauser, Regula Züger, Hubert Annen et al.]

This journal article examines the effectiveness of resilience training in the specific context of the Swiss Armed Forces. The quantitative study suggests that resilience can be strengthened through training. Moreover, it shows that higher individual resilience is associated to coping with stress in a task-oriented way, as opposed to an emotion-oriented way which may exacerbate a stressful situation.

Link: https://www.mdpi.com/2227-9032/11/9/1329

What the Ukrainian Armed Forces need to do to win

[War on the Rocks, 02.06.2023, Erik Kramer, Paul Schneider]

The authors have extensively trained with all services of the Ukrainian Armed Forces and summarise the weaknesses of the military training which they have observed. For one, they noticed a lack of mission command which results in indecision and a lack of adaptability. The authors also mention a lack of interagency cooperation. For example, members of the Ukrainian Territorial Defence were not able to use a training base of the Ukrainian national guard. Not only would this be beneficial so the available infrastructure and resources can be used efficiently, but also would more personal exchange within the different elements of the UAF lead to a better understanding of each one’s tasks and to less misunderstandings and mistrust.

Link: https://warontherocks.com/2023/06/what-the-ukrainian-armed-forces-need-to-do-to-win/

Strategy as engagement: What organization strategy can learn from military strategy

[Long Range Planning 55, 2022, Martin Kornberger und Eero Vaara]

Strategy process and practice research has illuminated the internal dynamics of strategy work – at the cost of backgrounding processes and practices that relate to engagement with external actors. In this conceptual paper, the authors argue for an extension of this body of work by shifting the focus of research from internal practices and processes towards externally oriented practices of engagement. They do so by critically building on the military strategy literature and develop the concept of strategy as engagement. This concept suggests understanding the role of strategy as bridge between policy and tactics; the importance of grand strategy as the making of policy; and the need to focus attention on tactics as distributed collective action.

Link: https://doi.org/10.1016/j.lrp.2021.102125


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