Cette édition d’hiver très complète de stratos contient, outre des discussions sur des questions stratégiques et de politique de neutralité, une contribution de Sarah von Felten sur « Future-Oriented Military Leadership Concepts in the Swiss Armed Forces » et traite en outre de la boucle OODA ainsi que des enseignements qu’une officière de carrière suisse et ancienne commandante de contingent de la KFOR résume dans stratos après son engagement. Ses explications concernant la qualité de la formation de l’armée suisse et l’importance de l’interopérabilité sont particulièrement intéressantes.
Diese Ausgabe des Bundeswehrmagazins beleuchtet die Wichtigkeit zivil-militärischer Zusammenarbeit und vergleicht die Wehrpflichtsmodelle von sechs Ländern miteinander. Durch eine Reduktion der Armeestärke und gleichzeitigem Bevölkerungswachstum sank auch in der Schweizer Gesellschaft der Fussabdruck der Armee. Ebenfalls werden in der Schweiz Änderungen zum jetzigen Dienspflichtmodell diskutiert. Das Magazin ist also gleich doppelt lesenswert.
Drones in Modern Warfare: Lessons Learnt from the War in Ukraine
[Australian Army Occasional Paper No. 29, 2024, Dr Oleksandra Molloy]
This paper uses interviews with Ukrainians and Australians who work in defence, academia, industry and government to compile a comprehensive analysis of which lessons in modern drone warfare can be learnt from the War in Ukraine. The analysis explains in depth how aerial drones are changing the character of warfare and how militaries need to change structurally and culturally to those technological changes. It further strikes the importance of rapid adaptation and innovation; any armed forces without the ability to rapidly innovate, risk becoming extremely vulnerable to an enemy who does. A key example here are Russian fiber-optic drones, which Ukraine was extremely vulnerable to until it found a way to counter them effectively. Overall this is a highly valuable and concise research paper.
Military Leadership Concepts – An International Perspective
[MILAK an der ETH Zürich, 2024, Sarah von Felten, Patrick Hofstetter, Michael Holenweger]
As the effectiveness of an organisation is built on the effectiveness of the people, military leadership is especially crucial. This collection of 20 case studies sheds light on the military leadership concepts in 17 armed forces. It does so by combining the expertise of 34 authors who talk about their armed forces’ military leadership concepts of yesterday, today and tomorrow. The book can be ordered from the link below.
Resilienz – Wie bleibt man stark, wenn der Druck wächst? Ein Gespräch mit dem Chef der Armee
[Youtube Schweizer Armee, 24.01.2025, KKdt Thomas Süssli, Dr. Hubert Annen]
In dieser Spezialfolge des Schweizer Armee-Podcasts dreht sich alles um das Thema Resilienz – ein Schlüssel, um in herausfordernden Zeiten standhaft und fokussiert zu bleiben. Dr. Hubert Annen, Dozent für Psychologie an der Militärakademie, und der Chef der Armee, Korpskommandant Thomas Süssli, teilen ihre Perspektiven zu Resilienz. Tauchen Sie ein in dieses inspirierende Gespräch zwischen einem Experten für Militärpsychologie und einem der führenden Köpfe der Schweizer Armee.
Le « Update Conduite » est une rubrique récurrente de la newsletter Leader’s Digest. Cette newsletter est le fruit d’une coopération entre le Leadership Campus de l’Armée suisse et les études conduite et communication de l’Académie militaire à l’EPF de Zurich. Si vous n’êtes pas encore abonné au Leader’s Digest, vous trouverez de plus amples informations ainsi que le formulaire d’inscription en cliquant sur ce lien.
Si vous découvrez des choses intéressantes à lire sur Command, Leadership ou Management, nous serions heureux que vous les partagiez avec nous. Nous serions heureux de recevoir des conseils pour le prochain numéro du Leader’s Digest par .
Andy Stanley est pasteur de la Northpoint Community Church – l’une des plus grandes et des plus influentes églises des Etats-Unis. En tant que pasteur et communicateur, il a constaté à maintes reprises que ses discours et ses prédications « tombaient dans le vide » et n’avaient aucun impact sur la vie de ses auditeurs. Dans son livre, il donne des conseils pratiques pour qu’un discours ait vraiment « de la chair sur l’os » et devienne pratique et réalisable. Fortement recommandé à tout communicateur – et pas seulement aux pasteurs.
Qu’est-ce qui vous plaît le plus dans ce livre ?
En tant que communicateur, la simple « feuille de route » que Stanley établit pour les discours – rigoureuse, compréhensible et applicable – m’aide.
Y a-t-il des points sur lesquels vous ne soutenez pas l’argumentation du livre ou des domaines qui, selon vous, ne sont pas assez développés ?
Non. Bien sûr, chaque communicateur a son propre « style » – mais le livre est adaptable.
À qui s’adresse votre recommandation ?
Il s’adresse à tous ceux qui essaient de communiquer de manière à ce que quelque chose change réellement et concrètement dans la vie de leurs auditeurs.
Comment ce livre vous a-t-il aidé dans votre quotidien de chef militaire ?
La qualité de mes discours et de mes interventions publiques s’est nettement améliorée. Mais surtout, je ne m’arrête plus à véhiculer des « vérités », mais je les rends praticables et applicables.
À quel aspect du modèle Command-Leadership-Management attribuez-vous votre livre ?
« Qui communique dirige ! Pour diriger, il faut bien communiquer ! » Une bonne communication (« transmission de sens ») est un facteur clé d’un bon leadership.
Où voyez-vous les plus grands défis à venir pour la conduite dans l’armée suisse ?
Le leadership dans une armée d’instruction est très différent du leadership en situation d’engagement. Je pense qu’il y a des choses à venir…
Et où voyez-vous les plus grandes chances à cet égard ?
Que nous apprenions déjà à entraîner les « soft skills » communicatives du leadership (encouragement / empathie / clarté dans l’orientation des objectifs / transmission de la vision / disposition au sacrifice et exemple du leader lui-même) et à les transmettre aux échelons inférieurs.
À propos de l’auteur de la recension
Le cap aum Daniel Rohner est chef EM Service d’aumônerie de l’armée et actif dans le bat PM 2. Il est marié et a trois enfants adultes. Depuis 23 ans, il est pasteur à la FEG de Viège. Pendant son temps libre, il est actif dans le club de karaté et aime se promener dans la nature valaisanne.
À propos du « Livre du mois »
Le « livre du mois » est une rubrique récurrente de la newsletter Leader’s Digest. Cette newsletter est le fruit d’une coopération entre le Leadership Campus de l’Armée suisse et les études conduite et communication de l’Académie militaire à l’EPF de Zurich. Si vous n’êtes pas encore abonné au Leader’s Digest, vous trouverez de plus amples informations ainsi que le formulaire d’inscription en cliquant sur ce lien.
Les jeux de décision de Leader’s Digest doivent inciter les abonnés de cette newsletter à de se mettre – dans le cadre de scénarios – dans le rôle de personnes qui se trouvent confrontées à des défis éthiques ou tactiques.
Nous commençons par répéter le scénario présenté la dernière fois ; ensuite, nous présentons une appréciation des points les plus importants à discuter. Les recommandations d’action sont présentées par le lt col EMG Patrick Hofstetter, professeur de conduite et de communication, en accord avec son équipe de recherche de l’Académie militaire de l’EPF de Zurich.
Jeu de décision de Leader’s Digest #13
Scénario
C’est la guerre en EUROPE. Il y a quelques jours, l’adversaire a fait valoir des revendications territoriales pour la région de PETIT-BÂLE – RIEHEN. Actuellement, une manœuvre (déploiement) d’une division mécanisée ennemie a lieu entre ALTKIRCH – LÖRRACH – WEHR.
Ces derniers jours, des forces irrégulières ont mené plusieurs actions de sabotage ciblées sur des installations de recherche et de services à BASEL (peu de dommages collatéraux). En outre, elles ont attaqué des infrastructures civiles critiques (centre de distribution Coop PRATTELN, EW RHEINFELDEN) ainsi que le poste de commandement du bataillon d’infanterie 65 à MAISPRACH avec des armes d’infanterie et des armes antichars (RPG).
Les postes de douane de ST. LOUIS, WEIL, RHEINFELDEN et BAD SÄCKINGEN sont fermés. On constate une forte augmentation des passages illégaux de la frontière par le RHIN (1000 par semaine). L’OFAC soutient l’armée.
L’augmentation des réfugiés pousse à la violence des groupes d’autodéfense et alimente l’attitude négative des citoyens suisses à l’égard des réfugiés.
Adversaire
Possibilité d’évolution de la situation déterminante
L’adversaire peut, après avoir atteint l’objectif intermédiaire de la brigade RHEINFELDEN, pousser en 1h avec un bataillon mécanisé, une compagnie, 1 section de front en direction de MAGDEN et ensuite avec deux compagnies l’une à côté de l’autre 2 sections de front à travers MAGDEN, afin de décharger en 3 à 6h sa poussée principale le long de l’A2.
Autres possibilités de développement de la situation
L’adversaire peut, après avoir atteint l’objectif d’attaque AUGST, pousser en 2h avec un bataillon mécanisé, une compagnie, une section en front sur OLSBERG vers MAGDEN, afin de décharger en 1–2h sa poussée principale le long de l’A3.
Dans tous les cas, l’adversaire peut
(forces armées régulières) Préparer son assaut avec l’artillerie sans tenir compte de l’occupation civile ou des biens culturels;
(forces armées irrégulières, forces d’opérations spéciales) Au moyen de la propagande et/ou de la guerre psychologique, diriger les flux de réfugiés de manière à ce qu’ils évitent l’offensive principale et protègent son flanc, limitant ainsi notre mobilité;
(défense civile CH) Marquer sa présence dans la zone frontalière de RHEINFELDEN au moyen de patrouilles et de checkpoints.
Moyens propres
Vous commandez la 2e compagnie du bataillon d’infanterie 65 et avez subordonné les moyens suivants pour l’accomplissement de la mission :
3 sections d’infanterie avec 4 groupes chacun. Celles-ci disposent chacune d’un char de grenadiers à roues (y compris 12,7 mitrailleuse distance d’engagement jusqu’à 1000m), 2 mini-mitrailleuses (distance d’engagement 600m), 4 RGW (arme antichar 200-300m) ;
2 équipes d’éclaireurs (4 éclaireurs par équipe, un fusil tireur d’élite 20+accessoires, distance d’engagement 800m et un appareil de conduite de tir à arc mortier 8,1cm).
En outre, vous recevez les moyens suivants :
6 charges explosives cratère 88 ;
10 NLAW (arme guidée antichar 400-600m) ;
2 moyens mini UAV avec une durée d’engagement de 15′ par charge.
Votre compagnie est en service depuis des semaines. Depuis le secteur d’attente de LIESTAL, vous avez jusqu’à présent rempli des missions de stabilisation et terminé l’instruction liée à l’engagement. L’engagement à MAGDEN est donc le premier engagement de combat de la compagnie.
Mission
Vous venez de recevoir les ordres du commandant de bataillon et vous avez reçu la mission suivante :
La cp inf 65/2 tient le chaudron MAGDEN et empêche une poussée ennemie à travers MAGDEN, direction A2.
Les formations voisines ont reçu les missions suivantes :
La cp inf 65/1 bloque à RHEINFELDEN-EST et se tient prête à accueillir la cp 65/3.
La cp inf 65/3 exploite l’ennemi dans le secteur de RHEINFELDEN-OUEST, bloque le pont dans la vieille ville de RHEIFELDEN et se tient prête à détruire l’ennemi qui a fait une percée dans le RÖTIHOF ainsi qu’à protéger le flanc MÖHLIN en faveur du Bataillon mécanisé 14.
La cp inf appui 65 empêche l’ouverture du pont EW SALINE et EW RIBURG et appuie les compagnies d’infanterie avec des tirs d’arc.
Enivronnement
Délais de temps
Au cours des 12 prochaines heures, vous devez explorer le secteur d’engagement et présenter une première décision au commandant de bataillon dans le cadre du dialogue tactique. Les préparatifs de combat doivent être terminés dès la fin du dialogue tactique dans les 72 h suivantes et la compagnie doit être prête au combat.
Questions
Mettez-vous à la place de l’adversaire : comment prendriez-vous MAGDEN et le garderiez-vous ouvert pour les forces suivantes ?
Quelle est votre décision pour tenir MAGDEN et empêcher une poussée ennemie à travers MAGDEN en direction de l’A2 ?
Où et comment déployez-vous vos moyens antichars (articulation, espaces de feu, espaces de position) ?
Où et avec quels moyens canalisez-vous l’adversaire ?
Où planifiez-vous les espaces de feu pour le tir à l’arc et leurs espaces de mouvement ?
Une esquisse de décision est souhaitée et suffisante.
Recommandation d’action du jeu de décision de Leader’s Digest #13
Deux solutions nous sont parvenues pour le Tactical Decision Game #13 ; il est probable que certains tacticiens soient encore en hibernation ou paralysés par les développements géopolitiques. Une chose est sûre : le bat méch 14 n’est apparemment pas concerné, car les deux solutions nous sont parvenues de cette formation. La question se pose maintenant de savoir si l’officier d’appui-feu ou le S2 de cette formation remportera le prix ? Les deux contributions sont d’ailleurs accompagnées de représentations impeccables, l’une d’entre elles ayant même été soumise sous forme de layer .milxlyz. Pour tous ceux qui ont encore un potentiel de développement tactique pendant leur temps libre : sur https://www.map.army/, chacun peut dessiner, enregistrer et partager ses layers. Idéal pour la préparation des cours de répétition et plus encore. Mais venons-en aux choses essentielles :
Tout d’abord, les deux solutions sont évaluées en fonction de leur complexité. La solution du S2 comprend sept pages, dont six illustrations (un layer rouge, une analyse du terrain, un layer décision de base, trois layers sur les trois phases de la décision). C’est un travail consciencieux et compréhensible. Cependant, la simplicité a aussi son importance. La solution de of AF comprend deux pages et un layer et répond également à toutes les questions, c’est pourquoi il remporte le premier point : 1:0.
L’analyse du terrain par l’of AF est également un argument en sa faveur, comme le montre la concentration des forces à l’ouest de la route principale. Il divise le terrain en quatre phases (LPh), bien que je recommande de parler de lignes de coordination (LC) en défense. En attaque, nous nous attendons à ce que les LPh soient traitées l’une après l’autre, phase par phase. En défense, nous devons cependant avoir une compréhension plus dynamique : nous pouvons peut-être retirer une section vers une LC, pour la réutiliser plus tard deux LC plus loin pour une contre-attaque. Les tirs de mortier ou l’exploration peuvent également être coordonnés à l’aide des LC, sans qu’elles soient traitées de manière séquentielle. Il convient de souligner que le S2 s’est procuré des cartes des bunkers historiques près d’ÄNGI, ce qui permet de visualiser non seulement la barrière antichar dans le fond de la vallée, mais aussi le fort d’infanterie et son contrefort sur les flancs. Il va sans dire que nous utiliserons ce type d’infrastructure de combat même lorsqu’elle aura été mise hors service. Pour cette idée, le S2 égalise à 1:1.
Ensuite, j’évalue la représentation ROUGE, qui est fondamentalement la même (depuis la région de RHEINFELDEN, avec au maximum une section en première ligne, avançant dans le chaudron de MAGDEN) : l’orientation de l’of AF concernant l’adversaire est claire en termes de forces, mais j’utiliserais le terme populaire de changement d’échelon avec plus de parcimonie. Deux changements d’échelons sur 2 km me semblent un peu trop de micro-management – de plus, une formation qui dépasse une autre n’est pas forcément un changement d’échelon (bien que le terme ou la différence puisse être défini à l’occasion). Le S2 souligne également dans sa présentation la menace sur les flancs (est-ce que j’ai entendu S2 ?), c’est pourquoi ce point lui revient également : 1:2.
Dans son intention même, l’of AF prévoit un déroulement simple : dans une première phase, une section use l’adversaire dans l’avant-terrain d’ÄNGI et deux sections se tiennent prêtes à bloquer côte à côte la périphérie de MAGDEN. Dans une deuxième phase, la section de l’avant-terrain se retire et bloque MAGDEN Est, de sorte que trois sections finissent par bloquer côte à côte. Les deux sections extérieures se tiennent également prêtes à lancer des contre-attaques par les flancs. La solution S2 prévoit également une section dans l’avant-terrain, en utilisant l’infrastructure de combat décrite ci-dessus. Le point d’appui centrale est alors effectué par une section sur la route principale, sur laquelle l’adversaire doit être canalisé. Il reste ainsi une troisième section derrière le point d’appui prête à effectuer des contre-attaques de flanc des deux côtés. Il n’est pas facile d’attribuer des points ici ; dans tous les cas, un total de 3 points doit être attribué pour la décision. En effet, la disposition du S2 d’une section dans l’avant-terrain me semble plus efficace (en exploitant les positions historiques), ce qui lui vaut un point supplémentaire ; 1:3. Cependant, l’utilisation en terrain urbain me semble plus appropriée dans la solution de l’of AF. La mise en place de deux sections côte à côte – et même de trois après le retrait de la section depuit l’avant-terrain – correspond au principe de « disloquer les moyens et synchroniser les effets ». De plus, il me semble plus facile d’effectuer des contre-attaques dans le cadre d’une demi-section avec les moyens de l’infanterie sur un terrain bâti que de les coordonner au niveau de la compagnie, comme prévu dans la solution du S2. Le rapport est donc de 2:3. Je donne un troisième point pour le choix d’un Killing Ground déterminé. Dans la solution de l’of AF, à partir de la périphérie de MAGDEN, un tel terrain n’est pas immédiatement évident pour moi. Il en va autrement pour le S2, où le point d’appui de MAGDEN n’est prévu qu’après 200 mètres dans le village ; une condition idéale pour bloquer l’adversaire sur la route principale – et cela correspond également à l’intention de canaliser l’adversaire sur cette route. Cela semble séduisant sur le plan psychologique et permet également d’accueillir un nombre suffisant d’adversaire. Je lui accorde un point supplémentaire, ce qui porte le score final à 2:4. Cette fois, le vainqueur aux points est le S2, le capitaine Raphael Iselin. The winner takes it all, mais il est prié d’emprunter le livre « Call Sign CHAOS – learning to lead » de Jim Mattis et Bing West à son camarade, le capitaine Robin Wehrle, lors du prochain service. Félicitations !
Militärethische Perspektiven: Führung, Erziehung, Ausbildung im Spiegel von Tod und Technologie
[stratos Sonderausgabe, November 2024]
Diese umfassende Sonderausgabe von stratos bietet einen faszinierenden Einblick in aktuelle ethische Fragestellungen im militärischen Kontext. Als Kollaboration der DACH-Region entstanden, befassen sich die Autorinnen und Autoren aus Deutschland, Österreich und der Schweiz mit Militärethik und den militärethischen Fragen, die neue Technologien wie KI und Human-Machine Teaming mit sich bringen. Das Heft umfasst zwölf Artikel, die ein breites Themenspektrum abdecken und theoretische Überlegungen mit praxisnahen Ansätzen verbinden. Es bietet somit allen, die sich für die ethischen Herausforderungen moderner Streitkräfte interessieren, eine Fülle spannender Denkanstösse und Erkenntnisse.
Tactical Lessons from Israel Defense Forces Operations in Gaza, 2023
[RUSI, 2024, Jack Watling & Nick Reynolds]
This study examines the tactical lessons learned by the IDF’s operations in Gaza and then applies some of them to the British Army. Many findings can similarly be applied to the Swiss Armed Forces. Amongst others, the study examines how to avoid friendly fire in an urban environment and studies the effect rubber has on movement and the coordination and control of fire. Moreover, it addresses the problems of distinguishing friendly from enemy UAVs and friendly electronic protection disrupting one’s own command and control processes.
Russia’s War in Ukraine – Emerging Insights for UK and NATO Joint Doctrine
[RAND Corporation, 18.11.2024, James Black et al.]
Similarly to the previous study, this RAND research aims to capture insights of Russia’s War in Ukraine. Whilst it focuses on doctrine, some of its contributions are also relevant on the tactical level, as the following two quotes show:
Continuous learning and adaption remain imperative to support competitiveness in a context of rapid technological and tactical evolution.” & “[…] there is an urgent need to boost Defence’s capacity for learning and adaptation. This includes having efficient lessons, warfare development and doctrine functions, and the processes and culture to translate the latest ideas into behavioural change across Defence.
Diese Edition des Bundeswehr-Magazins ist fokussiert auf die Unterstützungstruppen und beschreibt detailiert, welche unerlässlichen Beiträge u.a. Heeresaufklärer, Logistik- und Sanitätstruppen für die Kampftruppen leisten, sowohl vor, während und nach einem Kampfeinsatz.
Le « Update Conduite » est une rubrique récurrente de la newsletter Leader’s Digest. Cette newsletter est le fruit d’une coopération entre le Leadership Campus de l’Armée suisse et les études conduite et communication de l’Académie militaire à l’EPF de Zurich. Si vous n’êtes pas encore abonné au Leader’s Digest, vous trouverez de plus amples informations ainsi que le formulaire d’inscription en cliquant sur ce lien.
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Les quelque 250 pages décrivent l’expérience acquise par Jim Mattis au cours de 44 années passées dans le corps des Marines américains, de soldat dans la réserve de l’USMC à général quatre étoiles, avant de servir pendant deux ans, à partir de 2017, en tant que secrétaire américain à la Défense dans l’administration Trump.
Le livre est divisé en trois sections, le leadership tactique, opérationnel et stratégique, et exprime que la confiance est un lien qui unit le leader aux personnes qui lui sont confiées. De cette confiance découle une grande responsabilité qui exige un comportement clair.
Qu’est-ce qui vous plaît le plus dans ce livre ?
J’ai été fascinée par la manière dont Mattis décrit ses expériences de leadership. Elles sont authentiques, compréhensibles et inspirantes.
Y a-t-il des points sur lesquels vous ne soutenez pas l’argumentation du livre ou des domaines qui, selon vous, ne sont pas assez développés ?
Non, le livre est pour moi concluant et crédible.
À qui s’adresse votre recommandation ?
Ce livre n’est pas écrit comme une biographie, c’est un manuel sur le leadership. Je le recommande à tous ceux qui sont déjà chargés de cette tâche merveilleuse ou qui le seront bientôt.
Comment ce livre vous a-t-il aidé dans votre quotidien de chef militaire ?
En tant que commandant de l’école d’officiers de l’infanterie, ce livre est, avec le règlement de service de l’armée suisse, une base importante pour la formation au leadership des aspirants. Il s’agit pour moi de leur apprendre qu’en tant que futurs chefs, ils ont la responsabilité de gagner la confiance de leurs supérieurs en adoptant un comportement authentique et compréhensible.
À quel aspect du modèle Command-Leadership-Management attribuez-vous votre livre ?
Le livre couvre ces trois aspects. Il met toutefois l’accent sur la mission (Command) et l’homme (Leadership).
L’aspect du management est par exemple traité au chapitre 5 sous le titre « A lean Staff ».
Où voyez-vous les plus grands défis à venir pour la conduite dans l’armée suisse ?
Je pense que nous sommes très forts dans le domaine du management. Je vois cependant de grandes faiblesses dans le domaine du leadership et du command. Je souhaite que nous fassions davantage confiance à nos leaders, que nous choisissons et formons nous-mêmes, afin de libérer leurs initiatives.
Et où voyez-vous les plus grandes chances à cet égard ?
Que nous sommes conscients de nos faiblesses et que nous les abordons activement.
À propos de l’auteur de la recension
Le colonel Marcel Winiger est entré dans l’armée en été 1995 comme grenadier à Isone. Il a ensuite accompli l’ESO et l’EO avec service pratique à l’école de grenadiers d’Isone. Après avoir commandé les cp gren 19 et 20/2, il est entré à l’état-major du bat inf 65 en tant que S3, qu’il a commandé en tant que cdt pendant 4 ans à partir de 2015. Il a ensuite été G7 à l’état-major de la div ter 4 jusqu’en 2022. Depuis trois ans, il est cdt de l’EO inf à Liestal. Auparavant, il a été cdt rempl cdmt IFO 18 pendant 4 ans. Marcel Winiger est marié et père de 4 fils, il habite à Rothenburg (LU). Le sport, la cuisine et la lecture font ses loisirs.
À propos du « Livre du mois »
Le « livre du mois » est une rubrique récurrente de la newsletter Leader’s Digest. Cette newsletter est le fruit d’une coopération entre le Leadership Campus de l’Armée suisse et les études conduite et communication de l’Académie militaire à l’EPF de Zurich. Si vous n’êtes pas encore abonné au Leader’s Digest, vous trouverez de plus amples informations ainsi que le formulaire d’inscription en cliquant sur ce lien.
Les jeux de décision de Leader’s Digest doivent inciter les abonnés de cette newsletter à de se mettre – dans le cadre de scénarios – dans le rôle de personnes qui se trouvent confrontées à des défis éthiques ou tactiques.
Nous commençons par répéter le scénario présenté la dernière fois ; ensuite, nous présentons une appréciation des points les plus importants à discuter. Les recommandations d’action sont présentées par le lt col EMG Patrick Hofstetter, professeur de conduite et de communication, en accord avec son équipe de recherche de l’Académie militaire de l’EPF de Zurich.
Jeu de décision de Leader’s Digest #12
Scénario
La SUISSE est en guerre depuis plusieurs mois. Les combats ouverts se limitent à l’EST de la SUISSE, mais l’ensemble du territoire national est la cible d’actions d’espionnage et d’attentats. Ce sont surtout l’administration fédérale, les organisations internationales et les services publics qui sont touchés.
La situation est également instable en SUISSE ROMANDE. L’armée a pris la responsabilité de la zone dans les régions particulièrement menacées. C’est notamment le cas là où l’adversaire tente de nous entraver dans nos secteurs d’attente.
Dans la région de CHANCY, suite à un attentat avec un camion chargé d’explosifs, plusieurs bâtiments ont été endommagés et partiellement détruits, entre autres le poste de commandement de la compagnie d’infanterie 65/2 et la gare d’EPEISSES.
La principale conduite d’eau de la région a été endommagée lors de l’attentat et a inondé un parking souterrain, mettant en danger les moyens de transport réservés aux formations mécanisées.
Le poste de commandement du bataillon d’infanterie 65 à EPEISSES a été attaqué par les troupes d’un groupe terroriste, les ELTI, dans le chaos qui s’en est suivi. Le dépôt de munitions avancé a été touché et le bâtiment s’est effondré à l’ouest. Certaines routes ont été partiellement bloquées.
En réaction aux activités de l’ELTI, l’HeBü, une milice locale organisée de manière indépendante, a renforcé sa présence dans la région.
Adversaire
ELTI (ELBONIAN Tigers): Groupe terroriste
Arme de poing, quelques armes antichars
MANPAD
Charges explosives improvisées
Capacité à commettre des attentats, vol de matériel militaire
Irréguliers
ViHe (Vigilance Helvétique): Organisation paramilitaire comptant environ 200 membres dans la région
Armes de poing, notamment anciennes armes de l’armée (fusil d’assaut 90, fusil d’assaut 57, divers pistolets)
Gilets de protection achetés à titre privé
Matériel de barrage, en partie propriété privée, en partie des communes
Camions, camionnettes, minibus
Capacité à la recherche de renseignements auprès de la population en raison de l’ancrage local
Moyens propres
Vous commandez une compagnie de sauvetage :
1 section de commandement
3 sections de sauvetage
1 section d’appui
La compagnie de sauvetage est équipée d’armes personnelles (fusils d’assaut et pistolets). Elles disposent d’un équipement technique composé de :
3 assortiments de sections de sauvetage avec du petit matériel pour le sauvetage en décombres,
2 assortiments d’intervention en décombres avec des moyens spécifiques pour le sauvetage en décombres,
2 transporteurs d’eau et
3 assortiments d’intervention en cas d’incendie avec un kilomètre de tuyau chacun.
Mission
La compagnie de sauvetage intervient dans le village d’EPEISSES (sauvetage de débris), protège et maintient (transport d’eau et lutte contre l’incendie) le mode de transport réservé.
Enivronnement
Le village d’EPEISSES est situé dans une cuvette de terrain. Il comprend une gare avec transport de marchandises, un dépôt de carburant (une citerne), un centre commercial ainsi que diverses infrastructures commerciales et résidentielles. Le village abrite également le poste de commandement du bataillon d’infanterie 65 ainsi que le poste de commandement de la compagnie d’infanterie 65/2.
Rapports de temps
Début de mission immédiat, durée prévue de la mission 48 heures
Questions
Comment procéderiez-vous pour le sauvetage ? Quels sont vos ordres ?
Quelles mesures prenez-vous contre l’ELTI ?
Comment réagissez-vous face à la ViHe ?
Recommandation d’action du jeu de décision de Leader’s Digest #12
Deux propositions de solution ont été reçues pour le TMD#12, qui se distinguent sur un point essentiel, à savoir le traitement de la « HeBü ». Cette organisation fictive a été introduite dans le cadre méthodologique « LU-17 » et décrit des forces irrégulières qui ont tendance à être amicales envers la Suisse et donc envers l’armée. Dans le cadre d’exercices, la HeBü est décrite afin de sensibiliser la troupe au fait que chaque irrégulier ne représente pas automatiquement un adversaire. Compte tenu de l’importance des formations de volontaires dans la défense de l’Ukraine, la question se pose également pour la Suisse de savoir comment traiter les forces amicales mais irrégulières. Les deux solutions proposées avancent chacune des arguments crédibles, mais aboutissent à des conclusions différentes.
Le cap I. résume sa position en un paragraphe : « La collaboration devrait être réglée par la guerre déjà en cours dans les Rules of Behavior (RdB) et être connue du cdt cp. En Ukraine, les ‹ bataillons de volontaires › initiaux sont devenus une partie officielle des forces armées ukrainiennes en tant que ‹ Territorial Defense Forces ›. Après des mois de guerre, la Suisse aura elle aussi du mal à se passer de milliers de volontaires. C’est pourquoi je pars très fortement du principe qu’une collaboration sera autorisée. Pour une première et une deuxième phase, je ne veux dans la zone sinistrée que des militaires et des personnes directement concernées. Ainsi, la situation chaotique ne sera pas encore plus confuse et une éventuelle infiltration par ELTI sera plus difficile ». Il s’agit d’une utilisation différenciée de la ressource « HeBü ».
Le Lt M. exprime des préoccupations plus détaillées sur la question « Comment gérez-vous la HeBü ? »: « Leur attitude émotionnelle et énergétique est difficile à contrôler. […]. Une intégration des membres de la HeBü dans des activités d’aide civile en dehors de la zone centrale serait cependant à mon avis supportable. Autres justifications pour une prise de distance opérationnelle : l’armée a le monopole de la violence étatique, […] la HeBü est une organisation autoproclamée sans légitimation officielle […]. De plus, la HeBü a une structure de commandement peu claire, pas de procédures d’engagement standardisées et pas de communication sécurisée […]. Un niveau de formation inconnu […] ainsi qu’un risque potentiel de mise en danger de soi-même […] des loyautés peu claires de certains membres de la HeBü […] danger dans une fuite d’informations non souhaitée […] ».
Les deux auteurs abordent cette question de manière spécifique et différenciée. Il faut espérer que ces questions seront tranchées par le niveau de commandement stratégique avant une guerre en Suisse, afin que les commandants d’unité n’aient pas à se poser cette question.
Sur le fond, je partage la perspective du cap I. ; je considère qu’il est exclu de défendre la Suisse avec l’effectif actuel de l’armée sans intégrer des volontaires ou coopérer avec eux – la Suisse connaît de par son histoire des conceptions de ce type, il suffit de penser par exemple aux corps de défense locaux. Dans la réponse au TDG, j’accorde toutefois une plus grande valeur à la solution du lieutenant M., car il développe de manière très différenciée les problèmes liés à la gestion des irréguliers. Même ceux qui sont prêts à considérer la Hebü comme partenaire potentiel de l’armée ne peuvent pas éviter de prendre en compte les risques correspondants. De plus, le lieutenant M. a fait d’autres réflexions habiles dans sa solution, comme la demande de spécialistes et une décision claire sous forme de carte. Nous n’aborderons pas ces deux points ici, mais ils sont suffisants pour que le Lt Ralph Meier reçoive le livre « Positive Leadership » du Dr Markus Ebner, présenté dans la newsletter #12. Nous le félicitons chaleureusement.
International crises put governments to the test, forcing decisions that can unite or divide citizens. This article explores how Switzerland’s strong reservoir of public trust in leadership has provided stability, in contrast to the growing dissatisfaction faced by other European nations. This article is available in German, French and English.
Wie transformationale und absichtsbasierte Führung die Zielerreichung mittels Auftragstaktik vorantreibt
[stratos, 24.10.2024, Alessandro Rappazzo]
Wie können Führungsstile in einer sich wandelnden Welt erfolgreich angewendet werden? Der Artikel untersucht, wie transformationale und absichtsbasierte Führung die Umsetzung der Auftragstaktik in der Schweizer Armee stärken können. Dabei steht die Balance zwischen Vision und klaren Zielen im Mittelpunkt, um Teams effektiv zu leiten und anzupassen.
[Galladé Podcast, 17.11.2024, Chantal Galladé, Amélie Galladé und Kurt Pelda]
Kurt Pelda, erfahrener Kriegsreporter, gibt in diesem Podcast faszinierende Einblicke in sein Leben und seine Arbeit. Er berichtet von riskanten Einsätzen an der Front, Nahtoderlebnissen und der Herausforderung, zwischen Kriegsgeschehen und Privatleben zu balancieren. Für militärische Führungspersonen ein wertvoller Einblick in den Kriegsalltag und seine Auswirkungen jenseits der Frontlinien.
Why Leadership Teams Fail – And what to do about it
[Harvard Business Review, 9/2024, Thomas Keil and Marianna Zangrillo]
This article is part of a series and examines the critical role of leadership team health in organizational success, highlighting how dysfunctions within senior teams can significantly hinder strategy execution and morale. Drawing on insights from over 100 CEOs and executives, it identifies three common patterns of dysfunction: shark tanks, petting zoos, and mediocracies and explores effective strategies for addressing them.
An interesting read for military personnel seeking to better understand the impact of ongoing war on civilian cities. This article focuses on the Ukrainian border city of Vovchansk, comparing its conditions before and after the war, and explores how conflict reshapes both the physical environment and the lives of its inhabitants.
Le « Update Conduite » est une rubrique récurrente de la newsletter Leader’s Digest. Cette newsletter est le fruit d’une coopération entre le Leadership Campus de l’Armée suisse et les études conduite et communication de l’Académie militaire à l’EPF de Zurich. Si vous n’êtes pas encore abonné au Leader’s Digest, vous trouverez de plus amples informations ainsi que le formulaire d’inscription en cliquant sur ce lien.
Si vous découvrez des choses intéressantes à lire sur Command, Leadership ou Management, nous serions heureux que vous les partagiez avec nous. Nous serions heureux de recevoir des conseils pour le prochain numéro du Leader’s Digest par .
Il s’agit en principe de l’approche du leadership positif et de son impact sur les personnes et les collaborateurs. Outre quelques principes de base du leadership positif, le concept PERMA Lead est décrit, avec quelques exemples pratiques. PERMA signifie « Positive Emotions », « Engagement », « Relationships », « Meaning » et « Accomplishment ».
En travaillant en permanence dans ces domaines, le dirigeant parvient à créer un environnement positif en termes de haute performance.
Qu’est-ce qui vous plaît le plus dans ce livre ?
Je suis fan du leadership « durable ». Bien sûr, le mauvais leadership peut aussi être couronné de succès, mais ce n’est pas ma voie. Les explications sur le leadership positif en relation avec PERMA ouvrent cinq dimensions avec lesquelles on peut atteindre des objectifs communs avec son environnement de manière positive.
Y a-t-il des points sur lesquels vous ne soutenez pas l’argumentation du livre ou des domaines qui, selon vous, ne sont pas assez développés ?
Non, pour moi, le livre se suffit à lui-même et est scientifiquement étayé.
À qui s’adresse votre recommandation ?
Ce livre s’adresse à tous ceux qui veulent changer leur environnement de manière positive.
Comment ce livre vous a-t-il aidé dans votre quotidien de chef militaire ?
J’essaie d’intégrer le leadership positif dans mon quotidien militaire. Même si quelque chose ne fonctionne pas, les cris et l’ambiance négative se sont rarement avérés être une valeur ajoutée. Une approche positive crée des liens qui peuvent être décisifs en cas d’urgence.
À quel aspect du modèle Command-Leadership-Management attribuez-vous votre livre ?
Je pense que le leadership positif dans le contexte de PERMA est le plus proche du domaine du leadership. Il s’agit en premier lieu de l’homme sur le chemin de la haute performance.
Où voyez-vous les plus grands défis à venir pour la conduite dans l’armée suisse ?
Une mauvaise ambiance a des répercussions négatives sur la confiance, la motivation et l’attitude au travail. Chaque leader a ici un devoir à remplir. Dans les organisations hiérarchiques, le risque d’une paralysie du leadership est à mon avis élevé, surtout lorsque l’idée que l’on s’en fait diffère de celle de son supérieur et que l’on se trouve dans une certaine dépendance.
Et où voyez-vous les plus grandes chances à cet égard ?
Les jeunes cadres ne se laissent plus tout faire et ne comprennent pas le comportement des anciennes théories de leadership sans transmission de sens. Cela me rend confiant dans le fait que nous pouvons mettre des accents positifs sur tous les domaines.
À propos de l’auteur de la recension
Le lt col Joël Mattle a fait ses débuts militaires dans les troupes du génie (entre autres les fusiliers marins) et s’est ensuite orienté vers les troupes de sauvetage à partir de l’échelon bataillon. Depuis cette année, il commande le bataillon de sauvetage 4.
En 2012, il a obtenu un bachelor en sciences politiques à l’EPF de Zurich (ACAMIL) et a ensuite obtenu un master en Digital Business à la HWZ en 2022.
Sur le plan professionnel, Joël Mattle travaille actuellement comme commandant suppléant au Centre de compétences Sport de l’armée, avec un focus sur la doctrine du sport. Il est responsable de sportify au sein du département Défense et travaille sur de nombreux projets, comme par exemple l’application Ready App.
À propos du « Livre du mois »
Le « livre du mois » est une rubrique récurrente de la newsletter Leader’s Digest. Cette newsletter est le fruit d’une coopération entre le Leadership Campus de l’Armée suisse et les études conduite et communication de l’Académie militaire à l’EPF de Zurich. Si vous n’êtes pas encore abonné au Leader’s Digest, vous trouverez de plus amples informations ainsi que le formulaire d’inscription en cliquant sur ce lien.
Les jeux de décision de Leader’s Digest doivent inciter les abonnés de cette newsletter à de se mettre – dans le cadre de scénarios – dans le rôle de personnes qui se trouvent confrontées à des défis éthiques ou tactiques.
Nous commençons par répéter le scénario présenté la dernière fois ; ensuite, nous présentons une appréciation des points les plus importants à discuter. Dr. Florian Demont, éthicien militaire à la chaire de conduite et de communication, de l’Académie militaire de l’EPF de Zurich, rend hommage à la recommandation d’action qui mérite le plus d’être discutée.
Jeu de décision de Leader’s Digest #11
Scénario
La Suisse est en guerre. L’utilisation à grande échelle de drones pour la reconnaissance et comme moyen de combat est devenue une réalité dans les conflits récents et a également fait son entrée dans l’armée suisse. Les premiers essaims de drones destinés à repousser les essaims de drones adverses ont été testés et introduits avec succès. L’armée a toutefois continué de définir et d’imposer l’homme dans la boucle comme principe de base pour l’utilisation de systèmes autonomes.
Après des cyberattaques persistantes, l’adversaire a attaqué les stations radar d’altitude avec des missiles de croisière et les a en grande partie détruites. L’armée a pris des positions de défense dans l’Oberland zurichois et a installé des capteurs acoustiques et optiques de grande portée. Les troupes au sol proches du front ont résisté aux premiers raids aériens et aux attaques de drones. Il y a toujours des survols de drones de reconnaissance qui permettent des tirs d’artillerie à longue portée et l’engagement de drones de combat adverses sur des emplacements de troupes et des capteurs. Au cours des combats, des drones propres ont été utilisés pour repousser les drones de reconnaissance et de combat, en partie avec succès. Ces mesures ont toutefois entraîné la chute d’un gros drone de combat adverse au-dessus d’une zone habitée, ce qui a causé la mort de plusieurs civils.
La situation est désormais la suivante : Le poste de commandement de l’unité de front reçoit l’alerte selon laquelle un essaim de drones de taille moyenne est en approche. La trajectoire est fortement aléatoire, ce qui laisse supposer un pilotage autonome, basé sur l’IA, sans trajectoire prédéfinie. Le soldat responsable de l’engagement de ses propres essaims de drones avec fonction de recherche autonome par intelligence artificielle signale que les drones sont prêts à être engagés. Il sait toutefois, grâce à l’instruction, que la précision de visée de ses propres drones est parfois très différente. En même temps, la reconnaissance par drone signale que les troupes terrestres ennemies se préparent à une attaque.
Les mouvements de l’essaim de drones ennemis sont si imprévisibles que les capteurs ne fournissent que des vecteurs de vol imprécis et des cibles potentielles. L’utilisation de sa propre défense antiaérienne est problématique contre ces drones, car ils volent trop bas et de manière imprévisible. Une ligne rouge virtuelle marque le dernier moment à partir duquel des dommages collatéraux et des victimes civiles au sein de la propre population ne peuvent plus être exclus – et cette ligne rouge s’approche rapidement. Le déploiement de son propre essaim de drones pourrait causer des dommages collatéraux à la population civile dans les zones proches de la frontière.
Le commandant responsable de l’engagement de son propre essaim de drones est soumis à une pression massive pour agir. Il s’agirait du premier engagement d’un essaim de drones autonomes dans ce conflit par l’armée suisse. De plus, le commandant doit s’assurer qu’il est en mesure de repousser une éventuelle attaque au sol avec ses troupes.
Questions
Comment agiriez-vous en tant que commandant ?
Qui est responsable de l’utilisation des essaims de drones ?
Comment doit-on traiter le thème de l’intelligence artificielle, dans un contexte où d’autres ont pris l’homme-out-of-the-loop et misent sur l’autonomie totale des systèmes de combat ?
Recommandation d’action du jeu de décision de Leader’s Digest #11
Nous avons reçu quatre participations au jeu de décision de novembre. Les solutions présentées montrent une réflexion approfondie sur la question tactique, éthique et aussi technique et illustrent la complexité de la problématique en question.
Le commandant est confronté à une décision complexe et multidimensionnelle. Comme l’ont souligné les participants, la situation comprend trois menaces qui, à première vue, semblent indépendantes les unes des autres : D’une part, l’essaim de drones de taille moyenne contrôlés par l’IA et dont la cible est inconnue, d’autre part, l’attaque par des troupes au sol. A cela s’ajoute un troisième danger, celui des dommages collatéraux potentiels pour la population civile.
La solution proposée par le cap Raphael Iselin se distingue par sa profondeur et sa clairvoyance. Il va au-delà de la simple prise de décision et analyse la situation en détail en tenant compte des points de vue technique, tactique et éthique. Sa structuration claire de différents scénarios et l’évaluation minutieuse de leurs conséquences sont particulièrement convaincantes. Ses réflexions ne tiennent pas seulement compte des nécessités militaires immédiates, mais aussi des conséquences à plus long terme qui peuvent résulter de l’utilisation de la technologie.
Il convient également de souligner la manière dont Iselin souligne la flexibilité de sa perspective. Au lieu d’être figé dans une décision rigide, il propose une approche qui peut être adaptée aux possibilités techniques des drones et à la situation tactique. La combinaison entre la retenue dans l’utilisation des drones jusqu’au « last responsible moment » et l’option d’utiliser les drones de manière ciblée pour la défense ou l’appui au sol montre un bon degré d’adaptabilité. Son approche différenciée des menaces et sa capacité à anticiper les conséquences potentielles, tant pour les civils que pour l’efficacité militaire, rendent sa proposition non seulement éthiquement justifiée, mais aussi tactiquement intelligente.
Enfin, Iselin convainc par ses arguments sur la responsabilité et les implications éthiques de l’utilisation de l’intelligence artificielle. Sa position claire, selon laquelle la responsabilité doit être répartie le long d’une chaîne de commandement transparente, montre une prise de conscience de l’importance des normes juridiques et morales. Dans l’ensemble, Iselin ne propose pas seulement une solution, mais un concept entièrement réfléchi qui répond aux défis de la guerre moderne avec intelligence et intégrité. Grâce à cette combinaison de détails, d’approche innovante et de clarté morale, nous lui décernons à nouveau un exemplaire de « The Five Dysfunctions of a Team » de Patrick Lencioni. Nous remercions tous les participants pour leur participation active et leurs envois stimulants.
Manoeuvre Is Dead – But It Can Be Revived: Overcoming Stalemates By Gaining Competitive Advantage
[The Defence Horizon Journal, 27.10.2024, Patrick Hofstetter, Alan Borioli, Till Flemming]
Technological innovations such as ubiquitous drones have led to a stalemate in the current war in Ukraine. Western observers who see the war of attrition as a disadvantage ask whether it can be transformed into a war of manoeuvre. The authors argue that this is only possible if the West succeeds in exploiting competitive advantage through innovations that are not accessible to or exploitable by opponents. Until this situation is rectified, manoeuvre warfare will remain dead.
In this article Ian M. Sullivan, deputy chief of staff, G-2, for the U.S. Army Training and Doctrine Command (TRADOC), shares his reflections on wargaming and what he has learned by playing the «Red Commander». He summarizes his main findings into seven key lessons, insightful for all military leaders and tacticians.
Drones are Transforming the Battlefield in Ukraine but in an Evolutionary Fashion
[War on the Rocks, 05.03.2024, Stacie L. Pettyjohn]
This article highlights the use of drones in the ongoing Ukrainian War, offering a more transparent and clear understanding of their role in modern warfare while also addressing their limitations. It provides valuable insights into current conflict dynamics.
Moral Coping or Simply Uncomplicated Soldiering? How Soldiers Avoid Moral Injury Through Simplification, Justification, Rationalization, and Compartmentalization
[Armed Forces and Society, 18.04.2023, Tine Molendijk]
This paper explores how 80 formerly deployed Dutch veterans interpret and cope with moral challenges, revealing a middle ground between soldiers avoiding moral conflict and being deeply affected by it. It provides valuable insight into a process of coping with moral trauma and fosters a deeper understanding.
6 Essential Leadership Skills – and How to Develop Them
[Harvard Business Review, 18.10.2024, Rebecca Knight]
This article highlights essential skills for effective leadership in today’s world. While some of these skills may seem straightforward, the article offers valuable opportunities for self-reflection and presents the skills in a clear and concise manner.
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